Les meilleures adaptations de livres au cinéma selon Oneiro

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Un roman méconnu écrit au XIXe siècle, peu apprécié par son auteur lui-même, et revenu sur le devant de la scène plus de cent ans plus tard par cette adaptation flamboyante et inoubliable.

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La douceur des images, des regards et des sons vient remplacer la cruauté des mots amers et désenchantés. Une vraie adaptation qui sait inutile de rendre l'ampleur littéraire de l'œuvre originale pour trouver sa nouvelle voie et son ton afin de dire son cœur, sa chair : son histoire, tragique et hélas éternelle. Deux grandes réussites, un livre et un film.

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Si l'auteur King faisait preuve d'invention sur un ton bien à lui (irruptions de flash-backs ou de fantasmes par de courtes phrases en italique, frontières floues entre réel et imaginaire), Kubrick va plus loin et révolutionne son genre. Astuces techniques, utilisation de la steadicam devenue quasi-proverbiale, et surtout plongées inoubliables en des ailleurs effrayants. Le réalisateur érige Nicholson en monument macabre et gothique. Du fait des changements avec l'histoire originale, l'auteur fut déçu par le cinéaste. Pourtant, c'est à mon sens un des rares exemples où le cinéaste a su s'emparer du matériau d'origine et le magnifier. Pour au final le dépasser.

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Comme souvent, l'œuvre de Philip K. Dick ne fut ici qu'une trame de lancement du scénario de son adaptation librement inspirée. Qu'importe : si le film ne put exister ainsi sans son lointain ancêtre, grâce lui soit rendue.

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Le roman était bien énigmatique et singulier. Mais parfois imprécis et confus. Nolan se jette dans le labyrinthe, le remanie et en extrait tout son potentiel cinématographique. Des choix heureux, et une intensité admirable. Une nouvelle fois, un des rares exemples où j'ai vu un film dépasser son roman d'origine.

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Quelle audace de s'attaquer au monstre sacré ! C'est impossible, c'est un livre, un grand livre, un livre immense qui est immense par le fait d'être livre lui-même ! Mais en concentrant l'intrigue sur le versant de l'enquête, en éludant l'érudition incroyable et la minutie historique, Annaud réussit son pari : il fait exister le monument autrement.

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Fun, inventif, enlevé, respectueux de l'œuvre (malgré une petite trahison à l'âge du personnage principal)... Un joli coup.