Les meilleurs films de 2018 selon Frakkazak

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Passé les effets surprise on a toujours un film solide, où la tension se met en place par sa caméra posée et sa musique atmosphérique. Toujours aussi efficace, toujours aussi glaçant. Ari Aster, en deux films, s'est déjà imposé comme un de mes cinéastes contemporains favori.

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Première incursion dans l'univers de Kore-eda, et clairement je suis conquis. On croit comprendre la situation initiale, puis de fil en aiguille, via des dialogues disséminés ça et là, on commence à comprendre l'ampleur de la chose, tout en s'attachant de plus en plus à cette famille. Tous les personnages sont travaillés, touchants, sans que l'on tombe dans le misérabilisme. Un très beau film qui laisse un goût doux-amer. Je n'ai plus qu'à voir ce que le réalisateur à fait d'autre tant tout est très soigné et limpide.

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N'a rien perdu de sa superbe au visionnage suivant. Histoire sans véritable surprise, mais qui sait tout de même faire preuve d'originalité (et je ne parle pas que du multivers), couplé à une animation qui pétille, fourmille d'idées toutes plus affriolantes les unes que les autres. Un film singulier qui apporte une fraîcheur inattendue dans le milieu sclérosé des super-héros. Et au vu de la suite, on ne peut que dire : Youpi!

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Cf critique

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Roma d'enfance

Belle tranche de vie à l'image léchée, au sound design parfait, et à l'émotion brute. Cuaron est définitivement très bon.

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Il était une fois dans le western

Revoir cette anthologie a un intérêt puisqu'elle apporte un regard nouveau sur les connexions entre les différents segment, où l'apothéose se trouve dans le dernier. Récits jubilatoires, amers ou plus romantiques, les Coen s'en donnent à cœur joie pour nous montrer différents aspects de l'Ouest sauvage, et ce point commun inéluctable qu'est la mort. Génial.

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Dans la même lignée barrée que Notre jour viendra, du pur bonheur de stupidité humaine et une bande-son qui souligne ça parfaitement. Romain Gavras a clairement un style qui marque

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Toujours aussi efficace dans ses scènes d'actions, Cruise est la star d'action qui ne vieillit pas et en envoie toujours plus dans chaque épisode. Impressionnant, fun, la prolongation d'une saga vraiment jouissive.

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A la maestria formelle de PTA vient s'ajouter le jeu toujours changeant mais toujours performant de Day-Lewis pour un film névrosé, qui s'il complaît dans sa langueur sait nous tenir en haleine pour une histoire prenante et pour le moins singulière. Un sans-faute, comme d'habitude.

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Malaisant au possible, la patte Gaspard Noé est toujours aussi efficace. Entre scène de danse hypnotisante et plongée dans les affres de la folie en plan séquence, le film prend aux tripes et nous révulse. Un coup de poing.

Dommage que Noé soit trop conscient de son talent et en fasse des tonnes sur les génériques/citations à la con/placements de bouquin/VHS m'as-tu-vu...

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Lors de mon premier visionnage l'année dernière, j'étais encore indécis quant à ce que je pensais sur le film. Aujourd'hui je peux dire que je le trouve très bon, il est exactement ce que devrait être un remake: reprendre un postulat de départ pour en faire quelque chose de différent, quelque chose doté de sa propre vision. Et si le film d'Argento était tout de couleur vives et de baroque, celui-ci se pare d'une grisaille au contraste cisaillant la rétine, et d'une esthétique portée par la danse (finalement totalement reléguée au second plan du film original). Egalement plus grand guignolesque dans son imagerie (notamment le final), c'est finalement bien cette version 2018 qui gagne ma faveur parmi les deux oeuvres.

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Film énergique, notamment via ses punchlines, ses slams et le bagou de ses deux protagonistes, qui aborde les problèmes raciaux américains avec un bel angle, moins enfoncé au burin que certaines autres productions récentes. Une bonne découverte.

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Casting 5 étoiles pour une comédie douce-amère qui fonctionne parfaitement bien. Dans le spleen ambiant, l'histoire touchante de ces types à la ramasse apporte une touche de couleur à tout ça. Bref, un film comme on aimerait en voir plus dans le paysage français.

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Passé sous mon radar, il aura fallu une interview Konbini de Romain Gavras où il décrit le film comme "un truc de taré" pour que je me lance dans Mandy. Et effectivement, c'est assez taré. Dans une sorte d'imagerie Métal Hurlant sous acide, Nicolas Cage va forger sa hache dans une quête vengeresse aux airs de Mad Max nocturne. Si le film est une série B, il y a un énorme travail sur l'ambiance hypnotique et malsaine de l'ensemble, avec une mythologie qui s'esquisse ci et là. Très particulier, mais assez marquant. Je recommande chaudement pour ceux cherchant à sortir un peu des sentiers battus, en troisième partie de soirée.

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Malaise constant dans la chronique illuminée et brutale de ce serial killer en recherche d'une vérité artistique dans son oeuvre. C'est beau et dérangeant, simple et complexe à la fois, véritable reflet des névroses qui semblent habiter Lars von Trier au travers de sa filmographie.

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Le film aurait gagné à être amputé d'une bonne demi-heure dans sa première partie, tant il peine à démarrer. Le rythme lent n'est pas un problème en soi lorsqu'il sert à créer une tension ou un malaise, ce qu'il fait admirablement sur sa deuxième moitié. Mais je trouve tout le cheminement pour arriver au point de bascule assez laborieux.
Mais le film a une esthétique irréprochable, et un final parfaitement dans le thème. Un film mineur du pays du matin levant se retrouve encore une fois devant l'immense majorité des films d'outre-Atlantique. Quelle culture de l'image et du thriller, c'est indécent...

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Alex est un type pas comme les autres: il aime monter des falaises à main nues et sans protections. Là son défi, c'est de se faire El Capitan, la Mecque de l'escalade, un monolithe de 900m qui trône au milieu de la vallée du Yosemite.

Free Solo, c'est l'escalade, mais c'est aussi l'étude d'un mode de vie, où la mort n'est pas désirée mais totalement acceptable. Comme dit la maman d'Alex: "Il est amoureux de la grimpette. J'aimerais qu'il ne grimpe pas, mais je ne peux pas lui demander de renoncer, ça serait l'aliéner. Je ne peux pas lui retirer sa raison de vivre."

Pendant une heure, on suit donc les entraînements, le quotidien d'Alex, ainsi que ses proches et leur vues sur le danger du free solo, et la possiblité de perdre Alex du jour au lendemain. On se dit que notre métro-boulot-dodo paraît bien fade par rapport à la vie faite de voyages et de varrape qu'à Alex. Mais on se dit également qu'on est bien content de pas avoir notre vie en jeu dès qu'on sort de chez nous. Qu'on est reconnaissant de ne pas dire au revoir tous les matins à notre conjointe en se demandant si elle ne vas pas faire une chute de 200m dans la journée.

On suit tout ça, puis vient la grimpette fatidique. On sue des mains, on ponctue chaque phase d'un l'ascension d'un "Oh putain!", "Mais il tient sur un pouce !" et autres "Rah la bête!". Et à la fin on sourit béâtement, comme le type qui vient de marquer l'histoire du monde de l'escalade.

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Un film honnête sur un sujet passionant, mais un Spielberg médiocre.

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Breach of a notion

Si de toute évidence le film manque de la moindre subtilité, crétinisant les suprématistes blancs à outrance et allant jusqu'à faire perdre du poids au propos, il n'en reste pas moins que Spike Lee envoie un film drôle, important et aussi cool que Pam Grier. Quel dommage alors qu'il n'y ait aucune subtilité, comme cette scène où l'on juxtapose par montage la diffusion de Birth of a Nation devant un public hilare, au récit d'un lynchage immonde et gratuit.

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Plongée polaro-onirique dans les tréfonds blasés de Los Angeles. Under the Silver Lake joue surtout sur son atmosphère, grandement véhiculée par un Andrew Garfield ahuri. Il y a un côté David Lynch dans l'absurdité qui entoure l'histoire, mais sans le côté glauque, juste ce doute constant quant à ce que l'on est sensé tirer de tout ça, nous laissant aussi perdus que le protagoniste. Joli doublé pour David Robert Mitchell après le terriblement efficace It Follows.

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Une suite dont je n'attendais rien, Villeneuve n'étant plus aux commandes, et le premier ne m'ayant pas particulièrement emballé, mais dont je suis ressorti satisfait. Ca n'invente certes rien, mais ça fonctionne, notamment grâce à une tension permanente et une efficacité du récit, sans fioritures.

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Cf Critique

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Claire à les foies

Unsane a été tourné en secret par Soderbergh sur un iPhone 7, et a réussi son expérience de faire d'un petit film B un succès artistique et commercial compensant largement son petit budget à 1,5m$. Mais il se révèle surtout être un thriller diablement efficace, avec un changement de paradigme à la moitié, et où l'image distordue nous fait pénétrer dans la psychée tourmentée de Sawyer (admirable Claire Foy). Quand en plus de cela, il aborde le sujet du harcèlement et des arnaques à l'assurance dans les milieux hospitaliers avec une telle frontalité, il se gagne une place de bonne petite pépite méconnue.