Les meilleurs films des années 2010 selon Albator_Larson

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Enfin un film de Fincher que j'ai adoré !

Je l'ai cherché, après un Alien 3 décevant face à ces deux prédécesseurs ayant chacun à leur tour révolutionné leurs genres respectifs tout en ayant marqué la pop culture, malgré une production calamiteuse et un tournage infernal, un Fight Club qui est excellent jusqu'à son twist de fin qui fait petit malin, un Millenium qui a des gros problèmes de rythme, des personnages unidimensionnels et une intrigue assez difficilement compréhensible, Benjamin Button qui malgré une réal toujours aussi convaincante et des excellents acteurs, peine à convaincre dans la durée, Seven qui même si formellement très bon, a été assez pénible à voir, et pas pénible dans le sens où le film a une ambiance pesante, non, dans le sens que j'avais envie de regarder autre chose.

Mais finalement Gone Girl fait tout oublier, on retrouve la maîtrise de la réal que Fincher a depuis Zodiac (dont je ne connais que la scène du taxi avec le plan zénithal impossible à faire sans l'usage d'une caméra numérique) et qui à l'instar du cinéma de Bong Joon-Ho par exemple, mixe les genres avec légèreté et habilité par la maîtrise des codes ainsi qu'un découpage particulièrement solide !

Fincher nous mène par le bout du nez pendant 2 h 30 en parlant du culte de l'image, les médias, l'horreur qui naît du quotidien, notre société post-télé-réalité ne nous laissant aucune vie privée, les ténèbres de la psyché humaine ou encore les relations hommes / femmes (après Fight Club, Fincher n'a pas finit de montrer les dégâts des politiques de ses dernières décennies qui après avoir détruit le couple, détruit la masculinité laissant des femmes seules et hystériques face à des fausses promesses de libération et d'égalité n'ayant aidé que le capitalisme ...).

Gone Girl ne cesse de jouer avec son spectateur concernant l'avis qu'il a sur les personnages avec des acteurs en état de grâce en tête de liste Rosamund Pike, qui en plus d'être la sosie d'Elena Fisher d'Uncharted (sérieux elle et Nathan Fillion pour jouer Drake serait le casting parfait ! Et pas Tom Holland et je ne sais pas quelle actrice !), joue extrêmement bien face à un Ben Affleck dont le jeu fait beaucoup penser à celui de Tom Cruise dans Eyes Wide Shut, et Neil Patrick Harris qui après How I Met Your Mother, prouve à quel point il est un grand acteur !

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Meilleur film issu de la collaboration Scorsese / Dicaprio selon moi, le film nous donne pour les fans de jeux vidéos, un meilleur Silent Hill le film, que l'adaptation de Christophe Gans (qui est un réalisateur que j'affectionne), car là où le film de Gans a été pas mal charcuté au montage et est construit comme un jeu vidéo, empêchant le film d'exister uniquement en tant que film, mais en tant qu'objet hybride comprenant l'univers du jeu, mais pas beaucoup le cinéma.

Sinon pour revenir à Shutter Island, on retrouve le style si nerveux de Scorsese se calmer et s'affiner avec des séquences symboliques d'une rare puissance qui laisse s'exprimer Leonardo Dicaprio prouvant encore une fois qu'il est un acteur incroyablement talentueux !

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Un drame humain montrant la facilité que la sacro-sainte parole de certaines personnes peuvent avoir et à quel point elle peuvent briser n'importe qui !

On dit que de grands pouvoir imposent de grandes responsabilités, mais quand il s'agit d'un enfant, comment faire ?

Voilà ce qu'aborde La Chasse, un film se servant de la métaphore de La Chasse avec des cerfs d'une autre manière que Voyage au bout de l'Enfer (qui s'appelle dans son titre original Deer Hunter soit chasseur de cerf), pour montrer comment un chasseur peut devenir gibier.

Thomas Vinterberg fait le choix de laisser de côté l'aspect choc, pour mieux montrer une descente au enfer d'un homme qui fait office de figure christique qui tombe face à une autre figure placé au pinacle de l'église (sans jeu de mots pédophile).

La réal est impeccable et les acteurs sont incroyablements justes en particulier Mads Mikkelsen, que l'on voit sombrer sans faire de bruit intériorisant tous ses maux avec une grand sobriété, il est énorme !

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Un pamphlet des médias qui met en scène le cynique ultime, version d'aujourd'hui de Bel Ami, interprété par un Jake Gyllenhaal glaçant et impressionnant dans son interprétation avec les yeux écarquillés représentant encore mieux que Jesse Eisenberg ce cynique d'aujourd'hui s'éduquant par le Web et prêt à tout pour être au top quitte à marcher sur une montagne de cadavres !

D'ailleurs la B.O de James Newton Howard est excellente et la réal à ses moments où le découpage use des mêmes stratagèmes des médias pour construire du drama et de l'engouement qui marche du feu de dieu pour nous montrer que les cyniques tels que Lou Bloom, naissent de notre comportement et de nos élans voyeuristes !

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Il aurait pu se péter la tronche à de nombreux moments, mais Ben Affleck confirme avec Argo, en faisant un film digne de Lumet et son Point Limite tout en quittant son terrain de jeu habituel (Boston) !

Il y ait arrivé grâce au non-manichéisme de son intrigue montrant énormément les torts des camps et en multipliant les visions du monde. De plus, Affleck a élevé son jeu, aussi bien en tant qu'acteur, qu'en tant que réalisateur passant du drame, à la comédie, pour aller jusqu'au thriller avec habilité, en ne quittant jamais ses personnages, tous particulièrement bien présentés et développés.

Sans parler des acteurs, j'ai déjà dit qu'Affleck s'était beaucoup amélioré, alors autant passer des autres têtes d'affiches : Bryan Cranston, Alan Arkin et John Goodman qui comme à leur habitude sont excellents et qui sont en plus dans un film intéressant leur permettant de pouvoir s'exprimer au mieux !

La B.O d'Alexandre Desplat (Cocorico ! Et aussi le compositeur de Moonrise Kingdom, Tree Of Life, etc.) est également excellente, avec certains thèmes me rappelant des versions orientales des thèmes de Blade Runner !

L'un des grands films de cette décennie !

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Un film sur la scène Folk des années 60 suivant un artiste quasi destiné à échouer, mais derrière ce premier abord mélancolique à souhait entre cet artiste assez talentueux, mais qui enchaine les mauvaises décisions, séduit les copines de ces amis allant parfois jusqu'à les faire tomber enceintes, ne supportant pas que de faire de la musique autrement que pour payer son loyer, etc.

Le film ira par la suite, vers un terrain plus humoristique, notamment via le personnage de John Goodman sans pour autant sacrifier le drame de sa vie, on passe du rire à la mélancolie d'une traite grâce à la maîtrise du rythme et de la réalisation des frères Coen, au sommet de leur art !

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Servit par une première partie puissante à souhait conclut par un événement apportant le relief sur les personnages et la situation, pour éviter ensuite tous les clichés possible dans une deuxième partie, certes moins forte que la première, mais bluffante de réalisme et d'empathie porté par un Casey Affleck aussi brisé qu'imposant devant la caméra !

Manchester By The Sea n'est ni un mélodrame, ni un drame psychologique, mais simplement un drame humain parlant du deuil et toutes les choses qui l'entourent !

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Un Il était une fois le Kung-Fu à l'image léchée, aux ralentis esthétisés lors des combats pour mettre en lumière les subtilités du combat, sublimant les chorégraphies de Yuen Woo-Ping (Il était une Fois en Chine, Matrix) faisant en sorte qu'il s'agisse de ballets comme dans The Killer de John Woo.

On retrouve les différentes expérimentations de ses précédents films : ralenti à l'image floutée durant certains moments comme pour arrêter le temps pour souligner l'aspect dramatique de la scène, les ralentis sur un personnage, alors que la foule trace son chemin à une vitesse ahurissane pour marquer la marginalité du personnage et / ou la vitesse du quotidien asiatique, l'utilisation d'une focale courte sur un gros plan, etc.

En effet, on retrouve l'une des thématiques chères au réalisateur : l'isolation, qui arrive après un événement qui verra le film retrouver la grâce d'In The Mood For Love avec la mélancolie de 2046 avec Tony Leung et Zhang Ziyi formant un tandem toujours aussi percutants et hypnotique !