Les meilleurs jeux d'enquête selon Leon9000

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Jeu d'enquête en vue subjective. Un peu de surnaturel pour pimenter votre investigation puisque votre précieuse boussole vous permettra de revivre l'instant de la mort des infortunés occupants du navire; habile manœuvre pour proposer des tableaux figés dans le temps où le joueur peut se déplacer à sa guise pour observer des détails révélateurs sur l'identité des passagers. La démarche reste en effet atypique pour un jeu d'enquête : tous les personnages sont déjà morts ou portés disparus à votre arrivée sur les lieux et il vous appartient d'identifier dès lors les cadavres qui vous entourent et de préciser la cause de leur trépas; le jeu vous offre un guide fort approprié de la liste des passagers et surtout des métiers en vigueur pour l'entretien d'un tel navire, si vous n'êtes pas vraiment familier avec le milieu maritime. Le moindre détail peut s'avérer significatif, jusqu'à l'accent des personnages dont vous entendrez quelques répliques avant leur décès, à la fois une manière de contourner les limites d'un jeu indépendant (et l'absence d'animation pour les protagonistes) et une vraie leçon de mise en scène avec une révélation souvent saisissante des portraits des défunts.

Le genre de jeux qu'on aimerait en vérité oublier pour pouvoir le revivre une deuxième fois avec la complexité de la première découverte et les nombreux moments "Euréka!" qui parsèment votre investigation; quelques cadavres s'avèrent un peu plus planqués que les autres mais de manière globale, le jeu trouve un excellent équilibre entre la découverte progressive du bateau et la reconstitution des évènements passés, un vrai puzzle à résoudre à bien des façons. Le titre se permet même de vous laisser divaguer quelque peu puisque la résolution des énigmes n'est confirmée que tous les trois passagers correctement identifiés ; la cause de la mort prête parfois un peu à confusion mais nul doute qu'il s'agit là d'un incontournable pour tout féru d'enquête et d'un jeu particulièrement accessible même pour les non initiés du médium interactif.

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Jeu narratif. L'une des trois intrigues baigne dans une ambiance policière souvent très réussie avec de très beaux décors pour les scènes de crimes; le cadre de science fiction est bien exploité pour diversifier les enquêtes que ce soit par l'usage d'hologrammes ou de l'interconnexion de notre enquêteur androïde avec les autres robots pour voir à travers leurs yeux ou fouiller leurs banques de données. Le duo formé avec Hank, l'enquêteur humain, est également efficace, malgré tous les clichés convoyés ; certaines scènes insufflent par ailleurs une vraie tension avec la limite de temps imposée et le scénario qui se poursuivra en dépit de nos échecs (ou nos morts éventuelles).

Heavy Rain, des mêmes développeurs, mérite évidemment votre intérêt d'autant que toutes les intrigues sont ici dédiées à résoudre la disparition d'un enfant, le jeu s'acheminant comme une course contre la montre pour secourir le gamin infortuné.

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Jeu d'action aventure, bien qu'il soit difficile de vraiment le désigner par une appellation ordinaire. Shenmue demeure en effet unique presque vingt quatre ans après sa sortie française et à la croisée de nombreux genres du jeu vidéo qui ne s’entremêlent pas habituellement ; l'immersion dans la petite ville de Yokosuka demeure le fil conducteur de cette expérience atypique grâce à une reproduction impressionnante de la ville (apparemment assez fidèle à son modèle réel) et une simulation de la vie urbaine bluffante pour l'époque. Le jeu est dénué de la plupart des artifices qui facilitent grandement nos déplacements dans les jeux vidéos actuels, au point de nous rendre parfois plus spectateur qu'acteur : ici pas de radar intrusif, de ligne jaune à suivre ou de chemin tout indiqué pour poursuivre le récit, le joueur est confronté à une époque où il n'y a pas d'Internet ou de GPS pour assister notre exploration, de ce fait il faut renouer avec nos bonnes vieilles traditions humaines de demander assistance à autrui et d'interroger les passants sur notre destination, le jeu bénéficiant d'un nombre impressionnant de dialogues puisque les sujets de conversation sont constamment mis à jour selon l'avancée de Ryo Hazuki dans l'intrigue.

Le héros bénéficie également d'un carnet fort pratique pour se remémorer les informations importantes et les suspects à interroger dans son enquête; malgré sa démarche de périple initiatique et son ambiance enchanteresse, le jeu est marqué par un réalisme encore très inhabituel dans le médium interactif, le joueur étant contraint d'observer également l'horaire de la journée pour rencontrer certains protagonistes ou d'attendre parfois la nuit (sans moyen d'accélérer le temps) pour se rendre à certains lieux fermés durant la journée. Certaines entraves à notre enquête s'avèrent par ailleurs inattendues, comme l'impossibilité pour le héros de comprendre la langue chinoise et ces multiples détails confèrent une certaine crédibilité à nos découvertes, même si l'investigation culminera par la suite vers une infiltration laborieuse dans un port où Ryo se fait embaucher pour mieux observer les occupants des lieux.

Pour toutes ses raisons, j'ai toujours préféré ce premier volet au second opus au contenu gargantuesque mais dont la composante enquête s'avère finalement plus expéditive et moins vraisemblable, à bien des égards.

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Jeu narratif dont la proposition est suffisamment distincte de Detroit pour mériter de le mentionner également. Construit sur le modèle épisodique, désormais quelque peu désuet, mais plutôt adapté pour retranscrire l'ambiance d'une série policière avec ces inévitables cliffangers. Le cadre est également atypique avec cette présence des personnages des contes de fées dans notre monde où le grand méchant loup fait ici office de shérif plus ou moins intransigeant ; même si l'impact des choix demeure assez relatif, comme souvent dans les productions Telltale, le récit parvient à poser les bonnes questions vers le dénouement sur notre rôle de juge attitré et la condamnation que nous estimons légitime ou appropriée.

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Jeu narratif. Je préfère citer ce second volet car il corrige le principal écueil de son prédécesseur : l'aspect complètement alambiqué de certaines énigmes qui pouvait bloquer la progression, parfois pendant une heure. Le jeu gagne ainsi grandement en fluidité du récit tout en conservant le caractère intimiste de son modèle : pour une fois, pas de meurtre sordide à résoudre mais une enquête sur une lointaine disparition liée à notre protagoniste. Le jeu se targuait de pouvoir être lu comme un roman policier et il y avait du vrai là dedans, notamment par la présence d'un carnet de notes où le joueur pouvait écrire à la main ses propres hypothèses sur les autres locataires du bâtiment ou ses suspicions sur les évènements passés. Un jeu encore trop méconnu et qui me laisse encore un souvenir touchant en y repensant.

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Jeu d'enquête. Il fallait bien la présence du célèbre détective dans le cadre de cette liste. :p Ce Crimes and Punishments constitue la meilleure incarnation d'une formule à l'ancienne pour la série des Sherlock, se trouvant à la croisée des chemins entre son héritage Point and Click et la composante narrative popularisée par les Telltale. Même s'il n'avait pas été commercialisé comme tel, le jeu adopte la structure d'un jeu épisodique de telle sorte que chaque enquête peut être résolue en une soirée au bout de deux ou trois heures malgré la présence de quelques mini-jeux parfois récalcitrants (mais esquivables dans les options dans mes souvenirs).

Outre l'inévitable collecte d'indices et analyses d'échantillons, le jeu est particulièrement notable pour les dilemmes qu'il parvient à susciter sur l'identité du coupable, les enquêtes nous présentant le plus souvent un suspect trop évident en guise de diversion avant de nous faire franchement hésiter entre deux meurtriers éventuels. A ce titre, le jeu incorpore également une autre notion à son dilemme moral : celui de condamner le criminel présumé ou de le relâcher dans la nature en faisant fi de ses actes (ou si le joueur n'est pas certain qu'il / elle mérite vraiment sa sentence). Cela donne vraiment lieu à des débats intéressants et l'immersion dans une enquête policière est ainsi pleinement réussie ; une option disponible après la condamnation vous permettra, si vous le désirez, de vérifier si vous étiez sagace ou dans l'erreur à ce sujet; comme souvent avec l'ami Sherlock et sa science de la déduction, ce sont les faits pragmatiques qui vous permettront de mieux déceler le vrai du faux.

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Jeu d'enquête dans un monde ouvert. Ce reboot de la franchise mérite également d'être mentionné tant il diffère de ses prédécesseurs, au delà de la jeunesse de son protagoniste et de son cadre bien plus ensoleillé. Comme Sinking City avant lui, le jeu exploite son monde ouvert dans sa démarche d'investigation puisque le joueur doit se repérer en fonction du nom des rues et des archives à sa disposition pour consulter journaux, documents officiels et autres récits historiques pour l'épauler dans son enquête. La quête principale est elle toujours décomposée en enquêtes distinctes et assez conséquentes; le pari était visiblement de pousser la réflexion du joueur à son paroxysme car certains dilemmes s'avèrent particulièrement retors et qu'il ne lui sera pas accordé de connaître la vérité après la désignation du suspect (certains débattent encore sur l'identité du vrai coupable à ce sujet).

Pour alterner avec ses prises de tête, le jeu propose plusieurs enquêtes secondaires très sympathiques où la résolution sera cette fois bien plus limpide. Pour le reste, le jeu met en place sa traditionnelle reconstitution de crimes et élaborations d'hypothèses par l'intermédiaire du palais mental de l'ami Sherlock ; le récit principal se veut d'ailleurs assez intimiste en fouillant le passé mouvementé du futur détective.

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RPG exclusivement narratif où le système de combat est pour une fois aux abonnés absents. Le jeu est extrêmement bavard, de telle sorte que toute cette parlotte devient parfois un peu rébarbative avec la durée de vie conséquente du jeu malgré la qualité globale de l'écriture et la richesse des thématiques convoyées. Par rapport aux autres jeux d'enquête présents dans cette liste, le jeu se démarque surtout pour le caractère introspectif du protagoniste principal et ses multiples voix formulant autant d'indices que d'hypothèses hasardeuses sur le déroulement des évènements.

Bien que l'introduction puisse prêter confusion en la matière, l'intégralité du jeu sera dédiée à la résolution de l'enquête principale ; plusieurs quêtes secondaires peuvent néanmoins s'apparenter à des investigations optionnelles où les caractéristiques de notre détective débloqueront parfois des voies alternatives ou de nouveaux choix de conversation.

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Jeu narratif dans un cadre médiéval. Malgré sa dénomination de RPG, cette production d'Obsidian est beaucoup plus proche d'un jeu narratif dans son ressenti, la personnalisation de notre héros n'ayant qu'un impact modéré sur la suite des évènements puisque les confrontations verbales proposent plutôt une accumulation des choix précédemment effectués pour décider du déroulement du dialogue. Qu'à cela ne tienne car Pentiment offre malgré tout deux enquêtes intéressantes avec un parti pris audacieux : le joueur n'a qu'un temps restreint pour résoudre l'enquête et il doit choisir quasiment d'entrée de jeu quelle piste privilégier car il n'aura pas le temps de collecter l’entièreté des indices à sa disposition. Une approche drastique qui encourage à suivre son instinct ou s'orienter au pif, quitte à faire un peu un délit de faciès sur les suspects présumés. :p

Notez par ailleurs que notre personnage n'est pas juge ni bourreau dans cette affaire puisqu'il présentera ses suspicions aux autorités compétentes avant qu'elles n’émettent leur jugement; à vous d'influencer ou non leur décision en omettant certains suspects ou en privilégiant l'accusation du coupable pressenti. Un concept efficace que le jeu ne réitère malheureusement qu'à deux reprises dans le jeu, le dernier tiers s'éloignant drastiquement de cette proposition pour privilégier une emphase sur l'héritage historique et la transmission du savoir malgré la subjectivité humaine.

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Jeu d'enquête en monde ouvert. J'ai un peu hésité à l'inclure dans le cadre de cette liste mais le jeu m'est quand même rapidement revenu en mémoire, même si pas forcément pour les bonnes raisons. Je garde néanmoins de bons souvenirs de son ambiance très réussie, même si le monde n'est ici qu'un simple décor intermédiaire entre deux scènes d'enquête, un peu à la manière du récent Remake de Mafia. Pour le reste, tout a déjà été dit sur l'idée audacieuse du titre et son exécution maladroite : déceler la tension inavouée de nos interlocuteurs était une excellente démarche sur le papier même si elle conduit souvent à des expressions exagérées sur des visages plongeant régulièrement dans l'Uncanny Valley. Malgré ses animations d'une qualité contestable, le jeu apportait néanmoins une nuance bienvenue à ce propos : certains personnages savaient tout simplement mentir et l'impassibilité de leur visage ne signifiait pas pour autant qu'ils ne dissimulaient aucun indice à notre détective.

Pour le reste, le jeu est resté tristement célèbre pour le décalage fréquent entre les réponses de dialogues proposées et l’agressivité discordante de notre protagoniste; outre le célèbre Meme Doubt, ce contraste était également à l'origine de cette très sympathique parodie : https://www.youtube.com/watch?v=iIA0w-iqVc8

Et pour ma part, le jeu se tirait quelque peu une balle dans le pied à deux reprises en réitérant un twist malencontreux d'un grand tueur manipulateur orchestrant toutes ses sordides affaires dans l'ombre, rendant ainsi caduques la plupart de nos jugements antérieurs ou quand la narration rentre une fois encore en contradiction avec l'interactivité proposée.

Bref, de nombreux écueils qui expliquent sa place relativement basse dans cette liste mais malgré tout, son bel écrin de film noir m'empêche de ne pas le citer, d'autant qu'en dépit de mes souvenirs mitigés à son sujet sur la globalité de l'expérience, je m'étais clairement laissé prendre au jeu durant ma partie.

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(Mention spéciale)

Pour finir ce classement, j'aimerais évoquer quelques souvenirs d'enquêtes dans des jeux qui ne sont pas forcément dédiés au genre et dans le cadre du RPG, difficile de ne pas songer à ce Witcher 3 où le brave Geralt endosse le rôle d'un détective du surnaturel avec une emphase évidente des quêtes secondaires sur l'investigation, l'interrogation des suspects et un criminel pas toujours simple à identifier, le jeu se plaisant à entremêler comme son modèle littéraire l'humanisation des monstres avec la monstruosité des hommes.

A l'image du scénario dans sa globalité, les enquêtes sont davantage marquées par la présence des dilemmes moraux que la flexibilité proposée dans l'intrigue, le joueur étant le plus souvent amené à suivre un fil conducteur qui le conduira fréquemment à voir au delà des apparences. J'ai néanmoins le souvenir d'une quête secondaire de la première extension qui se jouait justement habilement de cette structure préétablie en récompensant la curiosité du joueur, s'il faisait preuve de plus d'initiative personnelle dans son exploration de la scène de crime.

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(Mention spéciale)

Kingdom Come peut devenir un jeu résolument tourné vers la parlotte selon la patience du joueur à ce sujet et son appétence pour résoudre des conflits de manière diplomatique. A ce titre, la scène du Monastère incarne un de mes meilleurs souvenirs d'enquêtes farfelues au sein du médium interactif; il vous est demandé de retrouver et d'éliminer une des recrues d'une communauté religieuse vivant recluse et coupée du reste du monde; vous n'avez aucune arme, autre que votre sagacité, à votre arrivée sur les lieux et le dilemme peut vite être résolu si vous décidez simplement d'éliminer toutes les recrues récentes parmi lesquelles le coupable se trouvera forcément.

Si vous n'êtes néanmoins moins prompt à verser le sang dans la maison du Seigneur, commence alors une longue et éprouvante investigation où il vous faudra ruser pour apprendre les secrets de votre entourage tout en suivant le quotidien austère des moines avec son horaire implacable vous contraignant à suivre le groupe au lieu de fureter dans les parages. Une quête pouvant être ainsi résolue en quatre minutes comme en quatre heures selon votre approche personnelle et un souvenir très marquant de ce jeu lui même assez austère au premier abord mais débordant d'inventivité malgré tout.

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(Mention spéciale)

Les aficionados le savent : cette première production de Quantic Dream est singulière à plus d'un titre, et pas seulement pour l'héritage beaucoup plus cinématographique du studio par la suite. Le titre est en effet marqué par une liberté d'action assez déroutante durant sa première moitié en nous proposant d'endosser le rôle d'un détective enquêtant...sur sa propre disparition. A travers les deux premiers quartiers à notre disposition, le joueur s'imprègne de l'ambiance atypique d'Omnikron tout en résolvant peu à peu le mystère qui entoure notre avatar (au sens littéral du terme), le récit bénéficiant d'une liberté vraiment appréciable dans la résolution de l'enquête et l'exploration des différentes pistes à notre disposition.

Malheureusement, cette réussite est entachée par un changement drastique d'ambiance et de proposition interactive dans la deuxième moitié où le jeu bascule soudainement dans une ambiance bien plus Fantasy avec une lutte sommaire contre les forces du mal s'apparentant à un simple RPG assez poussif. L'enquête alléchante de la première moitié ne fera ainsi jamais son retour pour le devant de la scène mais à dire vrai, je serais prêt à relancer la première moitié pour le plaisir de la redécouvrir à nouveau, sans me contraindre à poursuivre après l'aventure dans sa deuxième partie franchement poussive.

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(Mention spéciale)

Une petite anomalie dans le cadre de cette liste mais je trouve que Forgotten City mérite également d'être mentionné comme une enquête à part entière ; il est ici question de voyage dans le passé (à première vue) et d'une investigation particulièrement alambiquée imposée au joueur : celle de résoudre le mystère d'une boucle temporelle avec l'interdiction de commettre le moindre crime, sous prétexte que la boucle sera justement réinitialisée à la moindre faute commise par les infortunés habitants des lieux. Une contrainte savamment étudiée pour ranger la lame dans notre fourreau (hormis quelques scènes d'action quelque peu regrettables) et encourager les talents diplomatiques du joueur tout en lui accordant une vraie liberté d'action dans la résolution de l'enquête et la poursuite des différentes pistes à sa disposition, quasiment d'entrée de jeu.

Une expérience atypique à bien des égards et relativement accessible pour les non initiés (qui seront peut être simplement rebutés par les quelques combats superflus); comme l'excellent documentaire de Noclip le mentionnait, le jeu trouve un excellent équilibre entre une progression désentravée pour le joueur et une guidance également discrète pour éviter qu'il ne se perde trop dans les possibilités offertes et n'en vienne à tourner en rond inlassablement, contrairement au jeu mentionné ci dessous.

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(Mention spéciale)

Une boucle temporelle à nouveau et une autre enquête à résoudre pour comprendre la cause de ce retour en arrière infernal; Twelve Minutes ne facilite guère la tâche au joueur et parvient à générer autant de frustration que le personnage principal en éprouve face à ce sempiternel voyage vers la case départ. Pourtant malgré la structure alambiquée de ses énigmes, le jeu fourmille d'idées intéressantes pour comprendre peu à peu les enjeux qui gravitent autour de ses trois personnages et les motivations du mystérieux assassin; son concept de huit clos est aussi atypique que le caractère très intimiste de certaines interactions avec une violence parfois franchement dérangeante, de telle sorte que le jeu est plutôt réservé à un public averti en la matière.

Pas l'expérience la plus accessible de cette liste, ni même franchement la plus plaisante, mais l'une des plus originales de ces dernières années en matière de puzzle retors à reconstituer.

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(Mention spéciale)

Je n'ai joué qu'au premier épisode de ce Council donc je ne suis pas vraiment à même de pouvoir parler du jeu dans sa globalité mais ce jeu narratif vaut néanmoins le coup d’œil pour sa composante RPG beaucoup plus marquée qu'à l'accoutumée, même si elle occasionne également son lot de frustration : plusieurs options s'avérant indisponibles selon les compétences de notre personnage améliorées au préalable sans que le joueur ne puisse vraiment anticiper quelle aptitude s'avèrera la plus utile dans sa progression, ce qui équivaut ainsi à faire un jeu de hasard ou laisser parler son instinct à ce sujet.

Comme Vampire : Swansong après lui, le jeu est également plombé par des énigmes laborieuses qui ont eu raison de ma patience à l'époque, d'autant que sa structure épisodique n'aidait pas du tout à garder en mémoire son scénario et les conséquences de nos choix précédents. Néanmoins, le jeu offre malgré tout quelques moments Euréka intéressants, en encourageant notamment beaucoup plus l'exploration que les productions de la maison TellTale et met notamment l'accent sur des joutes verbales en guise de confrontations marquantes. A essayer malgré ses écueils malgré tout; l'ambiance politicienne reste également assez atypique, sans trop s'orienter dès le départ vers du surnaturel.