(Traverser) la rue

J'ai découvert la musique Suprême en 2011 à la Fac, grâce à une copine, depuis perdue de vue. Je n'écoutais pas beaucoup de rap, mes connaissance là-dessus étaient très lacunaires. Si un jour, nos chemins devaient se recroiser, ou si elle lit ces lignes, j'aimerais lui dire que c'est dommage d'être partie, sans rien dire, sans dire au revoir, sans que je puisse lui dire pardon, sans lire l'amour dans ses yeux, sans rien faire, il fallait seulement que je la remercie de m'avoir fait découvrir des chansons comme La Fièvre ou Ma Benz ! C'est comme si elle m'avait fait découvrir le monde de la Rue, et qu'elle m'a aidé à la traverser !

Des années après être rentré chez moi, je traîne à nouveau dehors en 2022 avec 1993... J'appuie sur la gâchette, que j'avais emprunté en vinyle à la médiathèque. Je l'ai écouté en boucle. Bang Bang. Bestial. Joey Starr est seul dans la pénombre ? C'est pas grave ! Sa voix parlée au début de J'appuie sur la gâchette illumine au milieu de ce carnage, Kool Shen électrise. Le vent de révolte, survenu en 1991 avec Nirvana, soufflait à nouveau, sans merci, dans le paysage musical français avec NTM.

Album situé à mi-chemin entre Authentik et Paris sous les bombes au niveau des thèmes abordés, entre hip-hop, funk et des sons plus lourds avec d’avantage de moyens, le Suprême se redresse de manière spectaculaire après leur premier album où ils se cherchaient encore un peu. En 1993, ils avaient donné le meilleur d'eux-mêmes et ils ont vécu la consécration suprême. En 2024, après des années à espérer qu'il soit back dans les bacs, je le repère aussitôt en CD et l'achète aussitôt avec des étoiles pleins les yeux. En 2025, ça couve toujours sous la braise et je continue à le considérer comme mon album Suprême préféré, et mon album de rap préféré.

Mon top des meilleurs albums de NTM :

1/ 1993... J'appuie sur la gâchette

2/ Suprême NTM

3/ Paris sous les bombes

4/ Authentik