En redécouvrant cet album qui prenait la poussière chez moi depuis d'innombrables années, je me suis replongé dans chacun de ses titres.
Cet album ne comporte pas les plus connus. La faute à l'absence de mélodies percutantes et de solos héroïques à l'image du précédent ensemble "Everybody Knows This is Nowhere".
Certains le considèrent comme hybride : le canadien décline à la fois de très nombreux morceaux folk et INTIMISTES ("After the gold rush").
Mais également 2 titres plus électriques et un peu BRAILLARDS ("Southern Man" et "When You Dance I Can Really Love").
Ceci est dû notamment à la présence de membres du Crazy Horse (sur quasi tous les titres) ou de CNSY (sur l'ancienne face A).
Un autre attrait du morceau "Southern man" est de DENONCER le VIEUX-SUD. Les pratiques du KKK y sont implicitement mentionnées : "Now your crosses are burning fast". Du coup le groupe Lynyrd Skynyrd répondra avec "Sweet Home Alabama" : choisissez votre camp !
Quant au très beau et lyrique "After the gold rush", nous tenons là un des 1ers titres ECOLOGIQUES du rock : "Look at mother nature on the run in the nineteen seventies"... Neil est un engagé clairvoyant de la 1ère heure ! Pour info, le titre évoque un humain qui a fuit la planète Terre dans des navettes spatiales et se remémore contes mythiques et souvenirs réels.
Autre signe que Neil avait du flair : la 1ère présence de Nils Lofgren. Il ne vous dit rien ? Eh bien le BOSS himself en fera son guitariste attitré pendant des décennies ! Et pourtant ici il joue certes de la guitare mais surtout... du piano.
En résumé pour moi pas le meilleur album musical de Neil mais l'un des plus sensibles et des mieux écrits.