L'album sonne comme une compile d'un groupe factice avec ses différentes périodes. Le tout manque cruellement de cohérence. Entre le hippie à guitare sèche, la pop eighties, du psychédélique naze, les parodies lourdingues et le rap de bas étage je crois que je préfère le proto-punk crado qui fait furieusement penser à ce que fera Cheveu de nombreuses années plus tard (Your dancing ears). C'est pas mauvais mais c'est enregistré tellement vite que le type ne se rend même pas compte des trous béants qu'il laisse dans ses morceaux. C'est pas très bon non plus tu me diras mais la voix atypique et modulable à volonté rattrape l'approximation musicale.
Le truc chouette c'est que ce choix me permet encore de combler les trous avec une anecdote poussive. Parce que Robert, je l'ai déjà croisé une fois. C'était à Bordeaux, parce que le bougre passe souvent à Bordeaux. D'ailleurs il est passé à l'iBoat cette semaine, je crois.
Bref, c'était un dimanche à la Tanière. La Tanière pour ceux qui ne savent pas est un établissement mi-boui boui mi-pmu des quais près de la porte de Bourgogne. Le manger y est fort bon et peu onéreux. Le dimanche, on y joue à la Belote. C'est rempli de trentenaires mal rasé qui viennent écluser leur RSA parce qu'ils bossent dans la musique ou l'associatif. Un endroit top. Bref, j'étais en train de dévorer une bitoche (un tartare de bœuf recouvert de délices) quand un grand et vieux barbu de type gandalf est rentré. Je savais pas qui c'était mais on m'a vite expliqué qui c'était. Il était passé la veille dans une cave quelconque. Je lui ai rien dit parce qu'il était en famille ou avec des amis proches. Mais c'était comme manger la même chose que Justin Bieber pour certains des habitués.
Bon maintenant je comprends toujours pas vraiment mais que ça vous empêche pas d'aller manger à la Tanière, c'est vachement bon.