L’herbe est fraîche et la terre un peu molle. La lumière des lampadaires, cachée par les silhouettes des maisons, se diffuse dans le ciel comme de la brume. Mon casque grésille un peu, alors je ne mets pas le son trop fort.
La Voie Lactée est là, belle et immense. Quand on vit en ville, on en oublie qu’à la campagne, il suffit de sortir des grandes routes et de se perdre un peu pour retrouver le ciel tel qu’il est vraiment, sans nuages.
Des traînées et des amas d’étoiles, une galaxie qui nous contemple. Le vertige me prend au ventre et je veux plonger dans le ciel. Les étoiles vibrent comme des milliards de petites lucioles. J’écoute Svefn-G-Englar, et je pense à ce que j’entends. “It’s you”. C’est toi, c’est vraiment toi, là-haut. Tu n’es pas partie bien loin, finalement.