La vie du milieu...
Si Springsteen était né 30 ans plus tard, son groupe s'appellerait The National. Avec Alligator, Matt Berninger et sa bande ont livré en 2005 leur Born to Run - et à notre époque bancale...
le 1 nov. 2017
2 j'aime
4
Le site est de retour en ligne. Cependant, nous effectuons encore des tests et il est possible que le site soit instable durant les prochaines heures. 🙏
Il est parfois dur de trouver l'accord parfait entre deux aspirations : une envie de nouveautés formelles et la fidélité des acquis, de cette énergie propre au rock et de ce toujours même émerveillement face à l'écriture pop et folk. Alors quand un album débarque et que ces deux terrains sont contentés , c'est peut-être qu'il se passe vraiment quelque chose. The National n'est pas une découverte et Sad songs for dirty lovers avait déjà mis un coup de projecteur sur les cinq de Cincinnati. Mais Alligator franchit une étape décisive. Celle d'un groupe qui s'inscrit dans la continuité de plus belles pierres patrimoniales américaines ; des plus populaires, de Bruce Springsteen (de Nebraska) à REM aux plus cultes, d'American Music Club à Afghan Whigs. Celle d'un groupe qui a parfaitement intégré l'apport anglais de Joy Division ou Cure (The Geese of Beverly Road), la pose arty et la profondeur sombre. Une série de références qui serait un poids trop lourd à porter pour n'importe qui et qui rendrait clone la majorité. Mais The National est un groupe unique, comme la voix de son chanteur Matt Berninger. Un groupe qui peut faire côtoyer sur un même album des cordes en apesanteur (Val jester) et un rock défoulant et à l'emporte-pièce (Abel). Les arrangements, véritable superposition de tissus soyeux, ne sombrent jamais dans un trop plein de préciosité. Miracle d'équilibre, mine d'or d'émotions primesautières ou révélés avec le temps, Alligator est déjà un classique, un album qui ne propose pas une révolution mais jette un pont avec un talent énorme entre quelques-uns des plus brillants artistes de ces deux dernières décennies et par ce réarrangement avec l'Histoire et les sensibilités, affirme une nouvelle et singulière personnalité.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs albums des années 2000 et Les meilleurs albums de 2005
Créée
le 27 sept. 2016
Critique lue 300 fois
3 j'aime
D'autres avis sur Alligator
Si Springsteen était né 30 ans plus tard, son groupe s'appellerait The National. Avec Alligator, Matt Berninger et sa bande ont livré en 2005 leur Born to Run - et à notre époque bancale...
le 1 nov. 2017
2 j'aime
4
Peut-être suis-je un peu dur lorsque j'écoute, juge et évalue cet album. Sûrement d'ailleurs. Le problème est que les albums qui suivront seront tellement au-dessus de ce, pourtant déjà très...
Par
le 12 avr. 2023
Du même critique
Le monde appartient aux ambitieux et Oiseaux-Tempête ne nous propose pas un simple voyage post-rock mais une véritable Odyssée dans une musique qui n’a pas encore livré tous ses secrets. Album après...
Par
le 10 janv. 2014
13 j'aime
Il est amusant de voir la promo de Chelsea Wolfe ramer pour définir la musique de la demoiselle : « drone-metal-art-folk » tel est le genre-valise utilisé pour catégoriser la musique de l’Américaine...
Par
le 28 oct. 2013
12 j'aime
Samaria ou Poetry, le cinéma sud-coréen est hanté par les suicidées adolescentes. Nouvelle pierre à cet édifice mortifère, voici After my death, premier film de Kim Ui-Seok. Glaçant. Kyung-min, une...
Par
le 19 nov. 2018
11 j'aime