Back to the Light par dadujones
Y'a vingt ans, je l'adorais.
Y'a dix ans, je disais à qui voulait l'entendre qu'objectivement c'était vraiment pas terrible.
Hier, j'ai trouvé que quand même il ne déméritait pas.
C'est curieux les rapports personnels qu'on entretient dans le temps avec des albums.
Celui ce Brian May ne démérite pas, parce qu'il se situe à une époque d'éclatement généralisé des fusées du rock, entre Queen, Nirvana, les Guns... pour le meilleur et pour le pire.
Cet album est certes trop bavard; sans ressembler à du Queen, on y trouve quelque souffle épique, et il porte sur lui les stigmates de l'album solo d'un guitar hero, mais un guitar hero honnête et bon artisan, qui a toujours eu autre chose à faire que chercher à attirer l'attention sur lui, tant dans ses attitudes que dans ses compositions. On peut le prendre comme un cri, certains diront un braillement, mais ce ne sera pas mon cas, de tout ce que Brian May n'avait pu donner entièrement des années durant, verrouillé par Queen, et qui sort là, un peu brouillon, un peu too much. Il souffre néanmoins d'une production très lisse, qui rend malheureusement très audible le manque d'audace de l'œuvre.
Mais on peut aussi voir cet album, étrangement, et c'est mon cas, comme le joli chant du cygne, de ceux, tous ceux qui ont fait le rock mainstream-mais-rock-quand-même des années 80 et qui m'ont marqué et pas qu'un peu.