We're in his trap.
Ça y est, après de nombreuses annonces de date de sortie finalement fausses, Travis Scott nous sort enfin son BITTSM très attendu de tous. On remarque déjà que c'est un album avec beaucoup de...
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le 7 sept. 2016
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Travis Scott est indéniablement un MC singulier dans le game Hip-Hop outre-Atlantique.
Si pour beaucoup sa musique est rangée dans la très populaire catégorie Trap, on ne peut pas nier que le rappeur-producteur s'est approprié un univers sonore travaillé, entre mélodie entêtante et déconstructions musicales, le tout dans une atmosphère souvent lugubre.
Travis Scott s'est tout d'abord illustré au sein du label GOOD Music de Kanye West en tant que producteur, avant de prendre le mic sur des projets en solo.
Après deux tapes réussies (avec des morceaux cultes comme "Uptown" ou l'excellent "Don't Play"), le MC sort son premier album fin 2015, "Rodeo". Un succès public qui renferme en réalité de belles pépites que j'écoute encore aujourd'hui, comme "90210" (et sa superbe mélodie), "Maria I'm Drunk" (le premier morceau où je valide Justin Bieber), ou encore "Apple Pie" (et sa magnifique composition piano). Sans oublier le tube en puissance, "Antidote".
De fait, Travis Scott se définit aujourd’hui comme un artiste Hip-Hop à l'univers riche et singulier, s'illustrant avec des mélodies entêtantes et énergiques.
Une raison pour laquelle ce "Birds in the Trap Sing McKnight" est un album attendu.
Alors qu'en est-il ? Difficile de répondre à cette question après une seule écoute. La musique de Travis Scott fait partie de celle qui doit s'écouter avec attention, celle où y revient pour découvrir autre chose après trois épluchages. C'est en ce sens que l'on reconnait des créations de qualité.
Malgré ce constat, le deuxième album du MC renferme moins de pépites que son prédécesseur.
On commence toutefois très fort, avec l'excellent "The Ends" en featuring avec le talentueux André 3000. Les deux rappeurs lâchent de sombres couplets sur la production inspirée de Vinylz. Le ton du skeud est donné.
On enchaine rapidement avec "Way Back", où l'on prend plaisir à ré-entendre Kid Cudi (Swizz Beatz étant là uniquement pour crier ses gimmicks, comme d'hab'...). On retrouve aussi Kid Cudi sur l’intéressant "Through the Late Night" produit par Cardo, après le très énergique "Coordinate".
La première grosse claque arrive avec le "SDP Interlude", un morceau où la devise "Smoke some, drink some, pop one" est répétée en boucle sur l'excellente prod' de Ricci Riera. La chanteuse Cassie accompagne ce morceau-thème avec une voix suave qui se fond dans l'instrumental. Le vrai premier kiff de l'album.
Il faudra ensuite attendre le neuvième track pour découvrir la deuxième ogive, en présence de Sir Kendrick Lamar. "Goosebumps" met la femme à l'honneur et les deux MC rappent toute en émotion sur l'instrumental de Cardo. Les dernières apparitions de Kendrick ont toujours été un pur régal. Il ne déroge pas à la règle ici.
Je terminerai sur le son single de l'album (aussi présent sur le dernier projet de Young Thug), "Pick Up The Phone". L'instru' de Vinylz rentre dans la tête dès le premier refrain et les MC laissent s'exprimer leur complicité musicale. Un hit qui donne vraiment envie de voir Scott et Thug sur un projet commun.
"Birds in the Trap Sing McKnight" est plus homogène dans sa construction que "Rodeo", et cela se ressent dans l'enchainement même des tracks par des cuts musicaux qui permettent de coller les morceaux entre eux. De même, le travail sur l'univers global de l'album est plus perceptible sur ce projet, même si "Birds in the Trap Sing McKnight" est la suite logique de "Rodeo", qui est la suite logique des deux tapes précédentes.
En revanche, le premier album de Scott est plus généreux en hit malgré un contenu global plus décousu.
Il est donc intéressant de constater que le discographie de Travis Scott se construit en progression et que chaque nouveau projet apporte de nouvelles perspectives artistiques... Comme l'utilisation à bon escient de l'autotune, ce qui laisse entrevoir une voix et un flow intéressant sur quelques sons.
Créée
le 10 sept. 2016
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