« We were at our strongest then »
L’album magique qui a fait chavirer toute la scène British, transformé Bristol en ville-phare de la musique pour la décennie à venir, et lancé un nouveau style pour fêter la fin du siècle : le trip-hop.
Quelque part à mi-chemin entre les rythmes jazzy, l’électro pure et dure, le rap, le hip-hop, et plein de trucs encore ... là, juste là, il y a un bout de terre sur lequel 3D et Daddy G, les fondateurs du duo, ont planté leurs instruments électro et leurs percus. Et Massive Attack a sorti son premier album.
Ce Blue Lines pulvérise les normes de la musique outre-Manche, et fait entrer Massive Attack dans la cour des grands. Ce premier album est tellement abouti qu’il passerait volontiers pour l’œuvre d’un groupe déjà bien installé : la violence de Five Man Army, les rythmes planant de Daydreaming, ou la voix de Shara Nelson sur Safe From Harm et (surtout) Unfinished Sympathy ... sans oublier One Love, le mal-aimé, pourtant peut-être le seul véritable morceau à rythme lent de tout l’album !
Un album composite, qui s’inspire de toutes les influences, et touche à tous les styles. Pourtant l’album est incroyable par sa cohérence, chaque chanson est truffée de clins d’œil à la précédente ou la suivante ... mais pour cela, il faut aller se perdre dans le dédale délirant des paroles pas faciles d’accès, là encore une nouveauté que Massive Attack impose d’un seul coup.
Pas mal, pour des gars qui disaient d’eux-mêmes, avant d’enregistrer l’album : « We were lazy Bristol twats ».
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