Born to Die par AliceRiddle

Lana Del Rey est le dernier produit de l'industrie musicale. On va nous faire croire que non, ce n'est pas un produit, c'est une personne, qui est comme elle est, qui se fout de ce qu'on dit d'elle, que c'est une artiste avec son propre univers qu'elle a crée toute seule au cours de son adulescence perturbée. Oui, enfin, on nous a fait le coup avec Lady Gaga et, excusez-moi de le dire, mais on s'est fait avoir comme des glands. Bien sûr que c'est un produit, c'est ultra-marketé et c'est fait pour faire vendre. D'ailleurs, ce n'est pas le but de tous les artistes que de diffuser leur oeuvre ? ( et se faire payer, ensuite, pour les plus chanceux !). J'ai donc de sacrés doutes sur la sincerité de la demoiselle. Ceci dit, on est pas là pour faire le procès de Lizzy Grant, qui a décidé de changer son nom après un flop en "Lana Del Ray" puis "Lana Del Rey" parce que c'est plus catchy et qui s'est fait refaire les lèvres en un truc immonde. Non, nous sommes là pour parler de sa musique ( et je pense fort aux Inconnus après ces quelques phrases...)

La musique de Lana Del Rey est à l'image de son personnage médiatique. C'est lent, nostalgique, glacé et très distancé. Lana n'hésite pas à jouer entre différentes voix, créant un effet intéressant. L'ensemble des chansons est harmonieux et crée une atmosphère particulière très appréciable.

Video Games est une chanson à la mélodie lente et entêtante où elle alterne entre différentes voix, tantôt grave, tantôt enfantine. Le clip autoproduit colle tout à fait à la chanson. C'est une accumulation d'image du viel Hollywood, d'images romantiques et désuètes filmées en super 8 et d'image de webcam, créant une atmosphère nostalgique et romantique. Au final, l'univers est cohérent et assez sympathique.

Video Games, Born to Die, Off The Races, Blue Jeans et Diet Mountain Dew sont pour l'instant mes chansons préférées de cet album.

En définitive, Lana Del Rey est totalement dans l'air du temps. Son personnage et sa musique contribuent à créer un produit qu'on nous vend déjà comme la "Amy Winehouse de 2011" ou la nouvelle "LadyGaga qui est encore habillée". Quelques petites phrases lâchées au bon moment permettent d'entretenir un mythe bien construit. Dommage que la promo fasse oublier cet album, qui est pourtant très bon.