Bon allez, disons le franchement les paroles ne respirent pas la joie de vivre et parlent presque toujours de mort et d'alcool. Du spleen aussi, et de ce coté là, elle n'a rien inventé, Baudelaire en son temps le faisait mieux !
Cet album est assez sombre quand on a pour sujet également la volonté de certaines personnes à vouloir vivre à fond leur jeunesse, pouvant parfois les amener à la mort, dans les excès les plus extrêmes. Hum. À ce niveau, le titre de l'album ne ment pas sur la marchandise.
Bon détaillons un peu la musique.
Cet album est résolument orienté pop-rock. On y dénotera les apparitions d'instruments tels que des violons (omniprésents sur Born to die, Dark Paradise, National Anthem, That is what makes us girls), du piano (Video Games, Diet Mountain Dew), ou des tambours (Summertime Sadness) qui créent des atmosphères très particulières mais pas déplaisantes. C'est, je pense d'ailleurs, fait pour. Mais le fait remarquable est sans conteste, la voix de Lana qui est certainement l'une des voix les plus étonnantes qui m'ait été donnée d'écouter ses dernières années. Allant des graves aux aigus, elle en joue d'une facilité déconcertante sur l'ensemble des morceaux.
Autre point de la production, une propension pour les percussions omniprésentes qui rythment efficacement (je dois l'avouer) quasiment tous les morceaux. En écoutant même certains morceaux comme Off to the races ou Dark Paradise, on se rendra compte du jeu - amusant - de la batterie.
Si on ajoute une guitare basse efficace, la recette est déjà bien expliquée. Mais ce n'est pas tout.
On peut ajouter des bruitages omniprésents sur certains morceaux : des enfants (me semble-t-il) sur Off to the races et des feux d'artifices sur National Anthem, ainsi que de nombreux samples.
À la première écoute, l'album semble étrange, mais facilement abordable. Les mélodies sont compliquées mais elles se retiennent bien : je suis déjà subjugué.
À ce titre, la production a généré un travail d'orfèvre sur des partitions cadrées au millimètres. Et sur la longueur, l'album se révèle cohérent et relativement homogène.
Cela faisait longtemps que je n'avais pu écouter un album de bout en bout plusieurs fois de suite. Ça ne me l'avait pas fait depuis le "Charango" de Morcheeba, c'est dire !
En bref, un album à avoir urgemment !
Pour ma part, j'ai trouvé de nombreuses influences :
PJ Harvey,
Radiohead,
Depeche Mode,
Massive Attack,
Moby,
Eurythmics,
Kate Bush,
etc...
Mes titre préférés :
Born to die
Off to the races
National Anthem
Summertime Sadness
This is what makes us girls
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