Lana Del Rey déchaîne les passions et tout en elle semble matière à débattre. Son look, celle d'une lolita rétro d'un vieux film en noir et blanc, son visage, qu'on dit refait - mais elle, elle nous dit que non donc qui croire, en quoi croire, la vérité est-elle ailleurs ? Il y a également ses concerts, où sa voix différente de celle de ses disques flirte avec le manque d'assurance le plus total. Il y a aussi l'aspect commercial qui en fait fuir certains, puis l'étiquette "indie pop" qu'on lui accroche alors qu'elle n'est clairement pas une des leurs - je vous donne mon avis, parce que je vous vois venir, en me disant que si, ça en est.
Oui mais voilà. Sa musique, quand on l'aime, fascine. Ses chansons partagent un autre monde, son style est unique et se détache complètement d'un courant pop-dance bien trop présent en radio. L'atout majeur de Lana Del Rey réside dans l'arrangement de ses chansons et le sens du refrain indéniable dont la chanteuse fait preuve. Chaque chanson de Born to Die est ou pourrait être un tube en puissance. Aucune musique n'est laissée au hasard, pour combler les attentes des producteurs. Toutes pourraient cartonner auprès de ses fans comme auprès des radios. Et ça, c'est quelque chose que Lady Gaga, Rihanna, Katy Perry et toutes les chanteuses commerciales ne réussiront jamais à faire.
Si Lana Del Rey divise, tant pis. Si son originalité est finalement consensuelle, tant pis. Si sa bouche est refaite, tant pis. Si on la ridiculise en live, tant pis. Si c'est un produit marketing, tant pis. Elle fait de la vraie bonne pop, onirique et baroque, et c'est ce qui compte. Avoir son propre style, ça compte et c'est trop rare, que ce soit sur les ondes, dans le rock, la folk ou l'indie pop. On en redemande. Ultraviolence.
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