3 ans après le bouleversant MAGDALENE (8/10), FKA Twigs débarque de nul part avec une nouvelle mixtape.
Le ton des extraits vocaux dissimilés tout au long de ces 48 minutes d'écoute nous aident très rapidement à comprendre que cette galette sera plutôt placée sous le signe du délire assumé que sous celui du successeur tant attendu.
À travers 17 morceaux accessibles qui surfent entre le R&B, la dance et l’experimental, on sent une Tahliah Barnett décomplexée qui nous envoûte toujours autant de sa voix de brindilles.
Each year I’m gonna own my shit… I wanna be more confident, I really do!
CAPRISONGS est également l’occasion pour Tahliah de s’entourer d’un certain nombre d’artistes dont The Weeknd sur «tears in the club». Certainement le plus gros titre pop de cette mixtape qui nous prouve qu’elle pourrait facilement rivaliser avec les boss du game si elle le souhaitait.
Contrairement à l’intensité dramatique de son précédent album, elle s’entoure ici d'énergies positives, d'amitiés et d'amour qui la libèrent et lui permettent de se moquer d'elle-même. Une auto-dérision qui devient sa nouvelle source de vulnérabilité pour l’occasion. La douleur ne doit pas être la seule muse et cet album apporte une ouverture clairement galvanisante à sa musique.
CAPRISONGS réussi le pari d’être une production insouciante sans pour autant sacrifier la créativité et l’intimité de son auteur. Une belle prouesse qui ne marquera peut être pas autant les esprits que son précédent album mais qui a le mérite de proposer quelque chose de différent.
Si vous n'avez que 3 morceaux à écouter : «tears in the club», «meta angel» et «ride the dragon».