Disc-alifié ?
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L'épreuve du deuxième album ressemble souvent à un carrefour dans lequel il faut choisir entre la continuité ou le changement. Surtout lorsque le premier essai s'est transformé (référence Coupe du Monde du Rugby oblige) en un succès mondial, qui a fait passé les frangins anglais de l'ombre à la lumière. Concerts, tournées, réédition d'album, deux années séparent l'excellent Settle à ce nouvel album Caracal. Mais à quel moment dans le début d'une carrière décide t-on qu'il est temps d'enclencher la deuxième ? Pour surfer sur la vague tant qu'elle est au plus haut ou lorsque de nouvelles idées surgissent ? Caracal donne l'impression que le duo a plutôt emprunté la première voie.
La fraîcheur de Settle découlait à la fois d'une production très teintée 90's mais moderne, sentiment nostalgique mais pas démodé, à une liste d'invités méconnus absolument démentiels (Sam Smith avant James Bond sur Latch, AlunaGeorge sur White Noise ou encore Eliza Doolittle sur You & Me remixé ou non). La déroute Caracal vient dès la lecture des invités tellement prévisibles (The Weeknd, Sam Smith again, Lorde ou Miguel), la seule surprise pourrait être Gregory Porter sur le sympathique Holding On, si nous n'avions pas le sentiment que cette association a un arrière goût de Wake Me Up par Avicii / Aloe Blacc (musicalement différent, mais conceptuellement trop similaire).
Mais la vraie déception vient de la production elle-même. C'est clairement du Settle sans les bonnes idées et sans surprise. Comparons Latch et Omen, interprétés par Sam Smith sur chacun des albums ; là où le premier était produit de telle sorte à mettre en avant la prestation vocale, qui donnait ce côté addictif, le deuxième donne le sentiment que la voix se noie littéralement dans les nappes de synthés au moment du refrain, conclu par des onomatopées incroyablement irritantes "O-O-O-Omen", alors que la production dans son entier est plutôt bonne. Plusieurs autres titres comme Jaded, Hourglass ou Willing & Able, qui ne sont pas forcément de mauvais titres, auraient très bien pu être extraits d'une deuxième réédition de Settle sans problème tant les productions ressemblent à certains extraits du premier album ; malheureusement ce sentiment prédomine l'écoute de ce nouveau projet.
Caracal est une déception, mais pas un mauvais album. Il suit simplement de trop près la même ligne que son prédécesseur, sans avoir l'impression d'écouter un nouveau projet. Les deux frères devront se renouveler pour leurs prochains projets s'ils ne veulent pas que leur musique, si addictive à leurs débuts, ne devienne indigeste.
Créée
le 13 oct. 2015
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