C’era una volta il West (OST) par Nonore
S'il y a bien un film où la musique peut se déployer librement et avoir toute son importance, c'est bien celui-ci. Ennio Morricone est l'un des derniers grands compositeurs de musique de film de la 2ème moitié du XXème siècle. L'avant-dernier western de Sergio Leone livre une musique à la fois inoubliable et intemporelle. Tantôt transportante, tantôt vibrante, la mélodie et le thème même de C'era Una Vuelta Il West ne sont pourtant pas les plus connus du chef d'œuvre. Elle annonce le début du film qui nous sépare de l'introduction par l'arrivée en gare de Claudia Cardinale après un terrible massacre. La voix angélique peut apparaitre enfin suivie par des violons qui prédise le futur de l'histoire de l'Amérique à travers un travelling somptueux. Les cordes deviennent plus sèches et hautes, d'autres voix viennent se mêler à l'orchestre mais la voix angélique domine toujours ce thème principal. D'autres thèmes ont déjà fait leur apparition, tout d'abord celui de l'Harmonica qui reste à ce jour le plus connu, il fait même parti de l'histoire, s'en est presque un personnage et il cache en lui un lourd passé puisque il est renforcé par des cordes répétant quatre notes à longueur de temps. Mais il y a également un autre thème plus vibrant, plus virtuose qui se mêle à celui de l'Harmonica : c'est celui de Frank, l'un des protagonistes. Si tout seul, il s'avère être un thème plutôt triste et discret lorsqu'il est joué au hautbois, quand il se déchaine à travers une guitare, il en devient électrique et passionnel, cruel. Ces deux derniers thèmes se rejoignent dans une même musique et sont consolidés par les quatre notes de cordes qui relient l'Harmonica et Frank. Un dernier thème plus jovial vient s'ajouter à cette composition, celui de Cheyenne à tendance comique. Pour conclure, la musique de Morricone est d'un lyrisme absolu où quatre thèmes se chevauchent sans cesse, l'un stressant, l'autre électrique et deux autres qui sont pour le premier angélique, le second jovial.