Chinese Democracy par FlyingMan
Pour reprendre Magritte: "Ceci n'est pas un album des Guns'n'Roses". Seulement une fois cela en tête, on peut profiter pleinement de Chinese Democracy. Car j'ose, il est plus qu'écoutable. Une compo sur deux est bonne. Je dirais même qu'une est excellente, voire grandiose. There Was A Time illumine véritablement l'album qui était déjà bien parti avec le titre éponyme et Shackler's Revenge. On reconnait le style des mélodies typiquement Gunsien. Mais ca s'arrête là... Slash, Izzy, Duff ne sont plus... Le son Guns s'est évaporé. On a parfois plus l'impression d'être proche du metal que du hard rock. Même Axl Rose a changé. Forcément, 15 ans, la voix change. Il s'auto-caricature sur le très mauvais Riad n' the Bedouins, où va même singer James Hetfield sur Sorry. A l'exception de ces reproches, globalement c'est très loin d'être dégueulasse.
Mais voilà, 15 ans à faire poireauter les fans, 14 millions $ dépensés, un Axl isolé, un look horrible de ce dernier le faisant passer des rasta dreadlocks au chapeau texan, entubant l'un après l'autre les anciens membres, s'accaparant financièrement le nom Guns'n'Roses dans leurs dos... Axl a tendu le bâton pour se faire battre. Et c'est peut-être mérité ! Juste histoire de remettre ce mégalo en place. Car avouons-le, si ce même album était sorti en 1995, les critiques seraient toutes autres. Avec l'énorme retard, il reste toutefois au-dessus de la concurrence. Un album que tout le monde a envie de détester, mais cela va être dur ! Oublions juste le nom Guns'n'Roses et l'histoire du second album le plus cher de tous les temps et... profitons... tout simplement.