Annoncé très peu de temps avant sa sortie, cet album a suscité beaucoup d'attentes. Tyler, the Creator a d'ailleurs choisi de sortir ce nouveau disque un lundi matin pour que les gens ne se jettent pas dessus un vendredi soir à minuit ou le découvrent de façon passive le week-end, claqués par leur semaine de boulot.
L'album est jalonné d'interventions de sa mère, aussi bien des conseils ou des mots réconfortants que des révélations. Et tout cela vient en quelque sorte chapitrer un album où Tyler nous présente un nouvel alter-ego, St. Chroma, pour parler de plus en plus de lui au fil des titres. Comme je n'ai pas encore écouté les albums pré-Flower Boy, pour moi Tyler, the Creator est plutôt irréprochable sur les paroles et il le montre à nouveau avec Chromakopia.
En revanche pour la musique, je suis un peu plus mitigé face à ce nouvel opus. J'avais lu un article qui faisait le rapprochement entre Noid et War Pigs de Black Sabbath, mais comme je n'ai pas retrouvé la même énergie à l'écoute ça m'a un peu déçu, même si le morceau est bon. Il y a des titres qui sont tout de même marquants, comme St. Chroma qui est divisé en deux parties et ouvre l'album, Rah Tah Tah et Sticky qui l'air de rien est très efficace. Mais contrairement à ses albums précédents j'ai trouvé ça un peu plus convenu dans les choix de production, moins surprenant même si cela permet au disque d'être assez accessible (ce qui n'est en rien un défaut).
C'est un très bon album, la carrière de cet artiste est clairement un sans-faute pour ce que j'en ai entendu, mais émotionnellement ça ne m'a pas autant transporté que ce que j'espérais, en dehors des textes.