J’adore Orelsan. Je le suis depuis pratiquement le début de sa carrière. J’ai donc pu suivre son évolution dans la musique. Là où "La fête est finie" apportait quelques chansons vraiment bonnes et d’autres que je n’appréciais vraiment pas, ici Civilisation n’apporte rien de plus d’où le fait que pour moi il s’agit de l’album de trop.
Aussi parce que les sujets abordés sont vus et revus. Orelsan le dit lui même dans sa chanson avec Gringe : « J’ai fait un album qui parle que de ma meuf et de la société » et c’est bien ça le problème.
Je suis conscient que sa copine prend une place importante dans sa vie mais les chansons qui parlent d’elle sont ennuyantes parce que des chansons d’Orelsan qui parlent de filles, il en existe déjà assez et celles présentes sur l’album n’apporte vraiment rien de nouveau.
L’autre sujet qui est l’essence même de l’album (petit jeu de mot avec le titre L’odeur de l’essence, très subtil) c’est la société.
Ce n’est pas une mauvaise idée que d’en parler mais un album entier sur ce sujet ? Je suis pas sûr. D’autant plus que quand j’écoute de la musique c’est pour m’évader, pas pour penser au malheur du monde. Je ne suis pas contre ce sujet mais pas tout un album là-dessus.
Mais si il n’y avait que ça ? Si les sons sonnaient bien ? Malheureusement pour moi ce n’est pas le cas.
Les prods sont si semblables, certaines avec ces touches d’électro beaucoup trop présentes, d’autres très semblables à ce qu’on a déjà pu entendre par le passé chez Orelsan.
Sans parler du flow, du débit, la façon de chanter, de rapper, d’Orel qui sont les mêmes sur toutes les chansons. C’est très monotone, plat.
J’ai vraiment l’impression qu’il s’épuise et tente des choses, parfois un peu trop expérimentales et j’accroche pas.
Sur cet album, seules trois chansons ont retenues mon attention :
L’odeur de l’essence, pour moi c’est un Suicide Social version 2021, la prod est vraiment lourde, tout en crescendo, Orelsan débite son pessimisme sur la société de maintenant, c’est vraiment intéressant. Le nombre de punch, de vérité qu’il sort c’est impressionnant.
Casseurs Flowters Infinity, parce que le retour des Casseurs Flowters, rien a rajouter.
Manifeste, parce qu’elle sort clairement du lot, je qualifierais presque ce son de documentaire audio. On a peu de rap, de chant, on est presque sur de la déclamation. On a cette ambiance derrière qui nous plonge dans la manifestation, on s’y croit, ça marche parce que les choses sont racontées telle qu’elles sont. Et c’est fort.
C’est tout ce que j’ai à dire sur cette album. Je suis mitigé