Quitte à passer pour un con, il est parfois bon de porter ses couilles autrement que comme des castagnettes et d'y aller de ses certitudes. Alors, accroche-toi à un truc qu'une bourrasque n'emportera pas aussi sûrement que les cheveux sur la tête d'un métisse berbère-mayennais, parce que ça va décoiffer.
Conan le barbare de John Milius est un chef-d’œuvre. Toi-même tu sais. Je dis ça pour ceux à qui ça aurait échappé, il y en a, je les vois et ils devront répondre de leur mauvais goût lors du dernier voyage. Ils n'auront pas d'avocat pour les défendre ce jour-là, pas de Sven Mary au crâne en peau de fesses pour leur arranger la cravate. Ils seront nus et le Tout-Puissant leur signifiera qu'il n'a pas de réservation à leur nom et que c'est complet en plus, faudra voir ailleurs pour le repos éternel, hop hop hop, on se bouge la rondelle parce que je vois le Djee dans la file, derrière. J'aime pas faire attendre les mecs qui méritent, alors on Me fait le plaisir de dégager fissa, place nette que J'accueille l'extraordinaire personne avec les honneurs dûs à son rang.
Donc déjà, si tu comptes aller au Paradis, t'as intérêt à aimer Conan. De une.
De Deux, Conan le barbare a le méchant le plus méchant de l'univers, y'a pas. Il s'appelle Thulsa Doom et il est incarné par un James Earl Jones terrifiant et surtout connu pour être la voix de Dark Vador. Le mec, dans la plaie de ses yeux, il te fait deviner le venin qui l'habite (à Toto, coincée dans le piano...), il chuinte l'ordurerie exacerbée, .
Il est amusant de constater que c'est le même acteur qui incarne (vocalement) cet autre père ombrageux mythique du cinéma et que c'est la même, il est le père véritable de Conan, celui par/contre qui il se construit, comme Vador pour Skywalker dans une autre galaxie.
M'enfin, je me comprends et en attendant ce type mériterait un film à lui tout seul, pour qu'on nous explique comment un noir peut devenir un dieu-vivant, après avoir frayé avec des géants tous plus vikings les uns que les autres, surtout avec une coupe de cheveux pareille. Et surtout comment ça se passe quand il mue.
Puisqu'il te faut à tout prix un troisième exemple, parce que t'es quand même le genre casse-nougats mais qu'en même temps t'as pas tort vu que, c'est l'objet de cet aparté, Conan le barbare a la plus belle musique composée pour un film et ce, de tous les temps. C'est pas moi qui le dis c'est...
si en fait c'est moi qui le dis.
Vois-tu, elle me transperce et surtout, elle me transporte à chaque fois, je pense que jamais je n'oublierai ce mercredi après-midi à Montreuil-sous-bois au centre de loisirs, la première fois que j'ai vu ce film. Oui, on a eu droit à Conan le barbare en salle au centre de loisirs quand j'étais môme car les adultes étaient de vrais cinéphiles à l'époque, ils crachaient pas dans la soupe sous prétexte qu'il y a un musculeux en slip sur l'affiche accolé au mot barbare. Ils savaient. Et le traumatisme, au-delà du film que j'adore, ça a été la musique. J'avais jamais entendu tant de beauté et de bestialité mêlées. J'avais suffoqué sous son poids, je me souviens, regardant à droite et à gauche si j'étais le seul à souffrir de ces symptômes. De mémoire, c'est la première fois que j'ai pleuré au cinéma.
Basil, si tu m'entends, je t'aime.
Crois-le si tu veux, je m'étais juré de jamais dire ça à un bonhomme, un Grec de surcroît, mais t'es mort et comme je suis sûr qu'au paradis, où tu m'attends, nos retrouvailles piqueront moins, je le hurle.
Je t'aime Basil.
https://www.youtube.com/watch?v=FRpPYBtezxo&list=PL6559658E698E288D