"Don't talk of dust and roses or should we powder our noses...?"

Diamond dogs sort en 1974 à une époque ou David Bowie est au sommet de sa forme créative mais pas de sa forme physique, l'artiste "brûlant alors la chandelle par les 2 bouts" à Los Angeles. Il ne pèse plus qu'une cinquantaine de kgs, s'imposant un régime à base de lait, poivrons et de cocaine, une "sale habitude" qu'il conservera jusqu'à son départ pour Berlin en 1976.... En 1974, David Bowie cumule les problèmes et ne nage pas vraiment dans le bonheur. Son mariage "bat de l'aile", Angie et lui collectionnant les aventures. Son manager Tony de Fries, habile négociateur et fine crapule, continue de le "plumer".

S'inspirant de l'univers d'Orwell et de son ouvrage 1984 -alors que la veuve de George Orwell lui a refusé d'adapter le livre de son mari- , Bowie compose un album intitulé Diamond dogs.

And in the death, As the last few corpses lay rotting on the slimy
Thoroughfare, The shutters lifted in inches in Temperance Building High
on Poacher's Hill And red, mutant eyes gaze down on Hunger City No
more big wheels Fleas the size of rats sucked on rats the size of cats
And ten thousand peoploids split into small tribes Coverting the
highest of the sterile skyscrapers Like packs of dogs assaulting the
glass fronts of Love-Me Avenue Ripping and rewrapping mink and shiny
silver fox, now legwarmers Family badge of sapphire and cracked
emerald Any day now The Year of the Diamond Dogs, This ain't
Rock'n'Roll This is Genocide...(Future legend)

Diamond dogs, c'est d'abord une pochette ambigue et disruptive dessinée par Guy Pellaert sur laquelle un Bowie décharné dessiné adopte une posture féline avec, en arrière plan, 2 créatures étranges et enrobées. La pochette originale subira, censure oblige, l'ablation des testicules d'Halloween Jack qui gardera ses pattes arrières de canidés....

L'univers de Diamond dogs est celui d'un futur dystopique dominé par une dictature. Le cadre est celui de la ville d'Hunger city, une ville post apocalyptique dans laquelle rodent les Diamond dogs et leur chef, Haloween Jack, le félin glacial...

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Halloween Jack is a real cool cat...

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Musicalement, Diamond dogs est plus hybride et rugueux que certains de ses albums précédents.
Il y intègre des éléments funk et soul, des arrangements originaux (Flute, Hautbois, Saxophone omniprésent...). C'est la période de sa carrière de chanteur où Bowie a un vibrato extraordinaire.
L'album compte des titres d'une grande qualité (les "stoniens" Rebel rebel et Diamond dogs, Sweet thing, We are the dead, le déchirant Big brother...) qu'il interprète avec maestria. Ce qui marque vraiment cet album, c'est le chant fabuleux de Halloween Jack, dernier avatar en date créé par l'artiste pour l'album (Particulièrement sur Sweet thing, We are the dead et Big brother), l'artiste passant des graves aux aigus avec talent.

L'enchaînement Big brother/Chant of the ever circling family demeurera d'ailleurs l'une des plus belles créations musicales de l'artiste....

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Diamond dogs tour

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Le Diamond dogs tour débute en juin 1974. Cette fois, Bowie se produit dans un décor élaboré inspiré de l'expressionnisme allemand alors que les musiciens jouent derrière des tentures. Le montage quotidien de la scène par les machinistes est un travail herculéen. On a une petite idée du son de la tournée à l'écoute de l'album David live.

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Postérité

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Diamond dogs, disque d'or, constitue à l'époque la meilleure réalisation commerciale de l'artiste aux Etats-Unis mais pas en Grande-Bretagne.
Composé et produit par un Bowie toujours visionnaire, c'est avec cet album nihiliste qui préfigure le mouvement punk qu' Halloween Jack "quitte définitivement le bateau" du glam rock avant que celui ci ne soit englouti par d'autres mouvements musicaux.

Le son de l'album est très bon, l'accompagnement musical et la production tout bonnement superbes, Diamond dogs est loin d'être l'album préféré de ses fans même s'il demeure mon album préféré de David Bowie.

Quatre mois plus tard, David Bowie s'éloignera encore un peu plus du rock pour sortir son album de Plastic soul, Young americans....

Diamond dogs audio

Interview avec Nick Cavett 1974

Il existe peu d'images d'archives mais en voilà quelques unes:

Images d'archives Sweet thing-Candidate video

Don't talk of dust and roses Or should we powder our noses?
Don't live for last year's capers Give me steel, give me steel, give me pulsars unreal
He'll build a glass asylum with just a hint of mayhem
He'll build a better whirlpool, We'll be living from sin Then we can really begin,
Please saviour, saviour, show us hear me, I'm graphically yours
Someone to claim us, Someone to follow Someone to shame us, some brave Apollo
Someone to fool us, Someone like you, We want you Big Brother, Big Brother...

Ma note: 10/10