L’année passée, Devin Townsend achevait sa quadrilogie musicale pour bifurquer vers cet Epicloud entre deux eaux. Héritier d’une tradition de métal à double caisse qui cause braillard dans le micro, Townsend sait également calmer le jeu ce qui confère à cet album un authentique sens de la schizophrénie musicale. Entre « True North » et « Where We Belong » par exemple, il y a un mur du son d’écart. Rien de moisi bien tendu mais les titres aux déferlantes d’énergie folasse n’excitent pas toujours autant que prévu. On préfèrera alors butiner sur des titres a priori plus « faciles » comme la pop gothique de « Save Our Now » ou la superbe atmosphérique « Divine ». On sera plus réservé sur la resucée typée Ayreon de « Hold On » mais au final, la logique est respectée : Epicloud ressemble comme deux gouttes de sueur à une compilation des quatre précédents albums. Au final, on a des hauts et des bas, on traverse la chose de guingois, toujours en bonne compagnie (Anneke van Giersbergen en invité de luxe) mais sans véritable colonne vertébrale.