"Pour tout vous dire, j'n'aime pas le soir qui tombe..."
Bien plus que "Sheller en solitaire" (bon, mais peut-être un peu trop porté aux nues au détriment du reste), l'album piano, le vrai, celui qui vous file la déprime floue, la mélancolie lumineuse et tout le reste, c'est celui-ci.
Un piano lourd, dont on a l'impression qu'on vous joue directement sur l'estomac, et pourtant maîtrisé et subtil, une interprétation toujours toute en nuances et une production claire et sans fioritures.
Sheller fait preuve de son talent textuel habituel, de sa "subtilité dans la simplicité" que j'apprécie personnellement beaucoup : une petite faiblesse peut-être dans "Chanson pour l'automne", nettement compensée cela dit par les morceaux de bravoure que constituent "Mon hôtel", "Clandestine" ou "J'en avais envie aussi".
L'album des soirs d'automne et des matins d'hiver, du doute et du joli sourire triste.