Cet album est systématiquement considéré comme une vaste déception après Psalm 69 et je n'ai jamais compris pourquoi.
Je ne vais pas prétendre que Psalm 69 est surestimé -à la limite, il mériterait d'être plus connu qu'il ne l'est- mais Filth Pig est loin d'être la bouse que pas mal de critiques décrivent.
Il est vrai que l'album est beaucoup moins électronique que ses prédécesseurs, chose qui lui est souvent reprochée, mais ça reste très clairement du metal indus même sans les synthés. Les riffs de guitare répétitifs, la voix déformée, la batterie de Riefflin, la basse de Barker : tout est rassemblé pour en faire un excellent album dans le genre.
Il y a quelques ratés (Crumbs, Dead Guy) mais tout le reste est un plaisir. Les deux premiers titres, Reload et Filth Pig, donnent clairement le ton de l'album et sont d'ailleurs deux des meilleurs titres - donc si vous êtes déjà saoulés à ce moment-là, pas la peine de vous en infliger davantage. La reprise de Lay Lady Lay est peut-être le titre le plus marquant de l'album.
Pour l'anecdote, Lava semble avoir très largement inspiré King Kill 33 de Manson.
Mention spéciale aussi à "Useless" qui nous fait le plaisir de mettre Paul Barker au chant, ce qui n'est pas sans rappeler Lead Into Gold (dont la discographie est mieux que tout ce qu'a pu faire Ministry après le départ de Barker).