En gros, cet album est à l'image de ce que devient le rap français aujourd'hui : de la merde composée de punchlines stupides, de facilités d'écriture, d'égotrip déplacé.
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L'album est d'autant plus consternant qu'il est l’œuvre d'un rappeur peut-être trop méconnu, Fuzati. Ah Fuzati... L'ovni de Versailles m'avait séduit avec ses morceaux cyniques, signe d'un malaise social complètement assumé voire revendiqué. Avec ses thèmes traités sous un œil noir de pessimisme, qui en plus se distinguent pas mal du reste, non seulement on se retrouvait avec des morceaux pour le coup vraiment originaux mais en plus assez fascinants. Mais là, tu nous as fait quoi Fuzati? T'es parti en couilles ou comment ça se passe? C'est pas possible, le chanvre t'es remonté à la tête... T'as des meilleures prod' (oui, parce-que ceux de Vive la Vie puaient franchement la merde, et même si La Fin de l'Espèce relevait le niveau, c'était pas ouf) signés Orgasmic (bon, y a encore du progrès quand même), et tu nous chies des textes bons pour les WC, à quelques exceptions près (notamment "Le Fluide", avec son "à défaut d'argent, les corps se jettent par la fenêtre" -- Là on te retrouve) et sans compter les inqualifiables ("Chaine en Or", explique moi l'utilité d'écouter ça sérieux...).
L'élément positif reste le fait que cet album ne fait pas parti de ton projet de la trilogie, dont j'attends quand même le troisième opus. T'aurait mieux fait de laisser ce disque au placard, comme l'indique ton label pété ("Les disques du manoir", merci de m'avoir fait galéré à acheter un album, mauvais en plus !).
Allez, sans rancune, je sais que tu me pisses dessus, donc en retour je te chie à la bouche (ouais, je suis plutôt classe dans le genre). Sauf qu'avant c'était avec amour, là c'est avec colère.