Un poète. Un révolté. Un intransigeant. Un mélancolique qui a la hargne de vivre. Un auteur armé de la fougue et de l’insolence de ses 23 ans.
Georgio, c’est le rappeur atypique. Il est ailleurs et semble venir d’ailleurs. Une gueule d’ange, un regard dans le vague et une voix douce pour un flow assuré.
Il vient d’ailleurs parce que ces influences divergent. Autodidacte, il a toujours une pile de livres à disposition, prêts à être lus. Des classiques de la littérature au dernier texte paru. La mythologie beaucoup. Et les auteurs russes surtout.
Et il est marquant par sa mélancolie. Il est ici, avec nous, à nous parler. Mais perdu en lui-même, enfermé dans ses souvenirs, ses rêves, ses cauchemars. Ses pensées en somme. Universel, il s’adresse à tous. Tous ceux qui ont envie de vivre sans vraiment y arriver. Vivre et ne plus survivre. Tout en nous assurant que ce ne sera pas chose aisée …
Avant de quitter cette page, prenez le temps de lire ces quelques vers du plus-que-parfait « La Terre, je la dévore » … alchimie poignante entre rage et sagesse :
« Faut être plus fort que les murs qui se construisent autour de nous Près des fous, pervertis par l’idée de faire des sous Je les vois douter de janvier à août sous écrou tout s’écroule La seule prison dont on ne s’échappe pas est cérébrale »
Et onze autres perles vous attendent !
Critique écrite dans un premier temps pour les Bibliothèques de la RATP.