Cet inconnu, c'est le père des deux personnages principaux, de deux frères, deux fils, qui revient.
Inconnu, entièrement de ceux qu'il appelle ses fils, ces derniers ne le connaissent pas.
Ils connaissent une photographie. Vieille d'une dizaine d'année ... Est-ce bien lui ? Pourquoi revient-il ?
Derrière ces questionnements simples, se sont déjà cachés plusieurs romans, pièces de théâtre ou films : Le voyageur sans bagage de Jean Anouilh, Une aussi longue absence d'Henri Colpi ....
Mais Le Retour est différent.
Avant d’être cette narration si simple qu'elle en est universelle, il s'agit d'abord et avant tout d'un film d'Andreï Zviaguintsev.
En effet, ce cinéaste, pour ce premier film ainsi que pour les suivants, donne un ton, une atmosphère qui lui sont propres et qui soutiennent le film. Mieux que narré, ce Lion d'Or est raconté par des images, des silences, des sons, des regards. Le subtil portrait paternel est emblématique du genre. Aucun personnage n'est oublié ou pire caricaturé.
Voici donc un film et un cinéaste à découvrir. Bien que mélancolique, triste et ô combien sombre, ce très beau film russe et ce grand cinéaste sont à découvrir sans tarder.