Petit retour en arrière d'un peu plus d'une année pour vous parler d'un album qui fait partie de mes albums préférés et accessoirement d'un groupe qui mérite le détour. Oui je sais, normalement DedaleSonore doit être plus réactif. Mais à notre décharge, le site n'existait pas encore à cette date là !
Imaginez vous un an en arrière donc, courant mai 2010 lorsque vous glandiez pendant que le printemps pointait le bout de son nez, que vous étiez au pleine période d'examens ou que vous bossiez tout simplement. C'est en mai 2010 que sortait l'un des albums les plus aboutis de cette même année (un disque récompensé à plusieurs reprises et qui a été classé 15ème meilleur album de l'année pour le magazine Rolling Stone). Et ce rang n'est vraiment pas usurpé.
The National, c'est un groupe américain qui fait du rock. Encore un, me direz vous ! De New York, comme un groupe américain sur deux, vous continuerez. Composé de frères ? Hmmm les Jonas Brothers ? Faux, malheureux, vous savez bien que sur DedaleSonore nous mettons en avant la vraie musique ! Bon reprenons, The National, c'est un groupe New Yorkais donc, qui fait du rock sa marque de fabrique. Mais attention, ce rock est sacrément bien travaillé. Après avoir sorti 4 disques entre 2001 et 2007, la formation de Brooklyn s'est laissée 3 ans pour sortir un album de très (très) bonne facture. Et si je tiens à vous en parler, c'est parce que ça serait idiot de passer à côté d'une si bonne galette.
Comme à l'accoutumé, le groupe se plonge dans un univers musical où percussions, cuivres et autres cordes s'accordent à merveille, offrant au public une sensation de – presque – perfection tant rien ne semble laissé au hasard. A cet univers riche se mêle magnifiquement la voix si singulière (presque mystérieuse) de Matt Berninger, véritable métronome du groupe puisqu'il n'en est pas moins que l'auteur-compositeur et interprète donc. Derrière lui, deux groupes de frangins, les Dessner d'un côté, les Devendorf de l'autre qui l'accompagnent depuis 1999.
Avec High Violet, Matt Berninger sort l'artillerie lourde. Les rythmes, tantôt lents, tantôt rapides, tantôt froids, tantôt chauds nous plongent dans un univers bien particulier, presque effrayant sur certaines chansons. Sur les 11 titres de l'albums, les 7 premiers sont géniaux. Terrible Love donne le ton immédiatement, le rythme monte crescendo, aux sons de la batterie et des guitares des frères Dessner et Devendorf , les choeurs eux aussi assurés par ces mêmes frères accompagnent Matt pour nous gratifier d'un titre superbe. Sorrow semble plus posé avant le génial, Anyone's Ghost, véritable coup de coeur de l'album. Little Faith, Afraid Of Everyone, Bloodbuzz Ohio et l'hypnotisant Lemonworld nous font passer la moitié de l'album en un rien de temps. Runaway semble beaucoup plus mélancolique, beaucoup plus calme (trop ?) que le reste de l'album. Conversation 16 et England redonne à nouveau du peps à l'album alors que Vanderlyle Crybaby Geeks ponctue très délicatement un album époustouflant.