Cet album est davantage une suite de morceaux indépendants les uns des autres qu'une collection de pistes formant un ensemble cohérent. C'est ce qui en fait un album peu marquant pour moi : rien ne différencie ce projet d'une simple compilation. Qui plus est, la répétitivité de toutes les musiques devient de plus en plus frustrante au fil des 1h14 d'écoute, et donne l'impression que ce projet aurait pu durer 10 minutes de moins. Certaines pistes comme Rollin' and Scratchin' ou Rock'n Roll ont difficilement leur place dans la tracklist et gâchent la progression de l'album. Elles demeurent certes des expérimentations intéressantes, mais coïncident trop peu avec le reste. Oh Yeah et Funk Ad font office de remplissage, tout comme Teachers, qui est tout de même original dans son concept (rendre hommage aux inspirations du duo) et permet de souffler après l'explosion qu'a été Rollin' and Scratchin'.
Dans l'ensemble, la première moitié de Homework (jusqu'à Around The World) est plus réussie que la seconde, car elle s'éparpille moins et contient, à mon avis, des rythmes plus accrocheurs. La plus courte durée des 7 premières "tracks" permet de camoufler leur répétitivité, ce que ne parviennent pas à faire les suivantes.
Homework est un album des plus imparfaits, qui a tout de même le mérite d'avoir fait connaître le groupe à l'internationale. C'est un album mécanique, industriel et vide de toute humanité, qui, sûrement par hasard, crée déjà cette dichotomie entre machine et être humain (même si celui-ci apparaît peu), cette opposition entre notre société et les sentiments refoulés de nos deux robots favoris, au cœur des enjeux des deux derniers albums.
(Je précise que mon objectif n'est pas d'être insultant ou sévère pour rien, mais seulement de présenter mon ressenti honnête. D'autant plus que je n'aime pas critiquer négativement des albums.)