Ce 5e album sorti en 1973 est le 1er de Led Zep à porter un titre (les précédents étaient numérotés). Pourtant le titre « Houses of the holy » ne figurera pas sur cet album mais sur le suivant, Physical Graffiti. Il est une nouvelle fois très bon et réussit à explorer de nouvelles voies, en particulier des musiques plus funky, plus rythmées, sur The Ocean, D’yer Mak’er, Dancing Days ou The Crunge (sympas mais pas mes préférées), au détriment du hard rock que le groupe avait contribué à créer. Ca donne un son différent des précédents albums mais ça n’est pas forcément dans le côté funky que je les trouve le plus convaincant, la batterie de Bonham et la basse de Jones sont bien mises en avant mais Plant n’y est pas aussi bon que dans des blues rock. Le centre de l’album, pas désagréable du tout, est donc pour moi un peu en-dessous le début et la fin. Attention quand même, les riffs ultra-efficaces de Page sont toujours là, par exemple sur l’intro de The song remains the same et Over the hills and far away. The rain song et plus encore No Quarter, dans un registre plus calme, sont excellentes et prenantes, longues chacune de 7 mn, des morceaux envoûtants, on y sentirait presque des influences progressives, tiens ! Les arrangements de John Paul Jones y sont sans doute pour beaucoup. Led Zep a toujours eu l’art de se réinventer en se répétant jamais et ça, c’est très fort.