Quatre ans qu'on attendait le nouvel album au conseil constitutionnel !
(Le dites pas à Christine Boutin, elle nous ferait une syncope....)
Après le rebattage des cartes avec Meliora en 2015, qui mis un coup de pied dans la fourmilière du métal accessible et l'excellent Prequel de 2018, qui mélangeait hard traditionnel et pop avec ses saveurs sataniques, Tobias Forge, en tant cette fois que Papa Emeritus IV, revient avec un album sur les empires sobrement intitulé Impera (C'est pas bête et c'est clair).
Et alors là, alors là, dés les premières notes, passé l'intro, du premier morceau Kaisarion, c'est quand même le bonne grosse surprise qu'on avait pas vu venir dis donc !
Un riff de guitare très up beat, un "yeeeeaaaah" que n'aurait pas renier Bruce Dickinson à ses heures et un tempo élevé... On part loin des accords lents et sombres de Ghost pour un petit road trip dans le hair metal des années 80. C'est surprenant, confusant, et surtout osé quand on est amateur de Papa et de ses aventures musicales.
Mais, et c'est ça qu'est important, c'est bon.
S'enchaine le troisième morceau, Spillway, et là ça commence carrément par des petites notes de piano hyper disco que même Abba ils crieraenit à l'inspiration évidente.
Alors là, on se demande ou qu'on est, dans quels réalité on s'est encore fourré pour que Ghost se mette à faire du disco métal.
Meme si Toby Forges n'a jamais caché sa volonté de ne jamais faire la même chose, la claque est chauffante sur la joue du fan impatient, mais elle est loin d'être désagréable.
C'est à partir du 4ème morceau, Call Me Little Sunshine, qu'on revient étrangement dans du Ghost classique, sans trop de transition.
FUN FACT (comme disait Reagan), c'est ce morceau qui fût imposé comme single par le label à Tobias. Selon lui, si il avait pu choisir, il aurait choisis le premier, Kaisarion, dont nous bavassions plus haut. M'est d'avis que le label, un peu frileux peut être du tournant et ayant peur que les métalleux soit réticents à l'idée de Iron Ghost Maiden et n'achètent pas la gallette, ont joué la sécurité (comme moi lors de mon mandat).
Bref, Call me Little Sunshine est un bon morceau classic Ghost, lent, lancinant, rappelant Cirice, bref, on sait ce qu'on écoute et on kiffe.
Pareil pour le suivant, Hunter's Moon, composé pour le B.O. du Halloween Kills, condensé de tout ce qui fut le succès explosif de Ghost en 2015, ressemblant à Square Hammer, cymbales retentissantes, petites notes de piano flippantes, riffs aiguës de guitare. Cela fait un bien fou.
C'est après cet interlude classique que Tobias Forge repart dans son fantasme d'être les nouveaux Iron Maiden, avec Watcher In The Sky... Et là, c'est une suite presque sans fautes pour la deuxième moitié de l'album. On se croirait revenu au eighty's, à head banger nos cheveux long et bouclé en veste de cuire, à hurler dans les arénas face à la joie et à la lourdeur des riffs.
En vrai, il n'y a pas grand chose à reprocher à cet album. Peut être un manque de cohérence entre les morceaux classiques et les autres, ce qui est dommage car c'est ce qui faisait une des forces du groupe interchangeable de Tobias. Ainsi qu'un manque des choeurs d'églises qu'on retrouvait avec force dans chaque album précédent.
Mais ne boudons pas notre plaisir, après quatre ans d'attente, le tout est très solide et fais plaisir. Bourrin et doux, comme Papa sait le faire, inspirant et toujours très costumé sur la mise en scène au poil de l'univers satanico-personnel de Tobias. Ghost à voulu se jeter à corps perdu dans un hommage au métal des années 80 et, sans créer un chef d’œuvre pour autant, s'est magnifiquement bien réceptionné dans le cockpit de l'avion de guerre de Bruce Dickinson.
Bref, je le recommande au conseil constitutionnel.