Ghost continue sa percée dans le monde du Metal, et bien au-delà avec la sortie de Impera, qui fait suite au déjà très pop Prequelle, loin des débuts plus sombres d'Opus Eponymous.
Tobias Forge nous offre ici un album dans la continuité du précédent, qui tient plus ici du rock taillé pour les stades avec son lot de refrains accrocheurs, qui renvoient aux années 80.
Rien de mal à cela, surtout quand c'est bien fait, ce qui est le cas ici.
L'intro Imperium nous offre une belle entrée en matière, parfaite montée en puissance avant Kaisarion, qui fait presque écho à l'intro qu'était Spirit sur Meliora, mais ici de manière bien plus enjouée et fédératrice.
Pas étonnant que le morceau se retrouve déjà sur les setlists de la tournée américaine, tant il a le potentiel pour devenir un classique du groupe.
On enchaine sur Spillways et son piano eighties, et on se prend de suite à avoir envie de danser, avec un refrain qui rentre immédiatement en tête.
Call me Little Sunshine nous rappelle Cirice par son intro et son riff principal, sa lourdeur n''étant pas non plus sans rappeler le Black Album de Metallica. On pourrait tout à fait penser que ce titre sort tout droit des sessions d'enregistrement de Meliora.
On retrouve ensuite Hunter's Moon, 1er single sorti l'an dernier, toujours aussi efficace.
Watcher In The Sky nous offre des riffs de guitare typés Rock-FM des années 80 à la Mötley Crüe ou Def Leppard, mais toujours en gardant la patte Ghost. Encore un titre dont on imagine facilement trouver sa place en Live.
L'interlude Dominion laisse vite place à Twenties, et son intro tout droit sortie d'un cirque d'Halloween, avant un monstrueux break de batterie puis l'entrée des guitares acérées, façon Mummy Dust. Bien vu également, l'utilisation d'une rythmique syncopée et de lignes de chants moins habituelles. Une belle réussite.
Darkness At The Heart Of My Love est la désormais traditionnelle ballade de l'album, dans la veine d'un He Is, ou Life Eternal.
On retrouve ensuite le Rock-80's avec Griftwood, sur un riff qui rappelle Van Halen. A nouveau, le plaisir est immédiat, à défaut d'être original.
Le court Interlude Bite Of Passage nous emmène vers le final de Respite On The Spitalfields, une pièce qui lorgne vers le progressif, de par sa longueur déjà, et aussi par ses changements d'ambiance. Tout d'abord un couplet plus feutré, avant un lourd pré-refrain, puis un refrain lumineux.
Le titre alterne les rythmes pendant plus de 6 minutes avant de se conclure par la mélodie de l'intro Impera pour boucler la boucle.
Ghost confirme ici son statut de groupe de Rock phare, devenu grand public, au delà des frontières du Metal, taillé pour les stades. Tobias Forge a su digérer les nombreuses influences du Rock eighties, tout en gardant ce style Ghost si particulier. Il ne faut pas chercher une grande originalité ici, puisque l'on se trouve face à des sonorités qui regardent plutôt vers le passé, mais Tobias Forge reste le seul maître à bord, et il ne repose pas sur ses lauriers, en prenant des risques, quitte à se mettre à dos les fans de la première heure.
En tout les cas, ces 12 titres s'intègrent parfaitement à la discographie du groupe, et nous promettent un spectacle toujours plus grand en Live.