Année 1979, un certain Ian Curtis du groupe Joy Division sortait le grand Unkown Pleasures, classique de la musique rock dans son ambiance sombre et mélancolique. De l'autre côté de l'océan Atlantique, sous des traits bien plus gais, un certain Franck Zappa de Baltimore, membre du feu groupe Mothers of Invention a depuis démarré une carrière solo bien prolifique parsemée de morceaux mémorables tel que Uncle Remus, Bobby Brown Goes Down...
Mais 1979, c'est aussi la sortie, en plusieurs parties, de la plus grande œuvre de notre artiste : Joe's Garage, nous invitant dans un garage d'une banlieue américaine, nous suivons les péripéties de Joe, musicien en herbe découvrant la beauté de la musique, de la vie et de ses problèmes, et de la débauche...
Chaque morceau nous présente sa vie sous les traits d'un humour gras bien de Zappa à travers le General Scrutinizer, notre censeur de musique qui "vous détruit la cervelle et vous baise".
Musicalement parlant, les morceaux s'enchaînent tout seul, on écoute les dialogues entre les personnages comme une véritable comédie musicale que l'on verrait sur le grand écran (Quid d'une adaptation ?), en imaginant les plans, les personnages... Une web série audio avant l'heure pour quiconque ayant une bonne compréhension de la langue de Shakespeare.
Mais si on se souvient bien de cet album, c'est bien pour son grand solo de guitare que cache Watermelon in Easter Way, tout simplement décoiffant, démontrant le génie de Zappa sur une guitare électrique.