Midnight City et My Tears are Becoming a Sea, c'est le M83 pur. Puis Junk.. Tout est dit. Là on aperçoit une nouvelle facette d'Anthony Gonzales qui se veut plus "fun", pourtant une grande partie de l'album est à pleurer. Mélanger amusement et mélancolie donne un caractère kitsch mal maitrisé au format qui nous est offert.
"Mal maitrisé"...
... voilà comment on pourra qualifier Junk, rien que le nom de cet album est provocateur, et tout au long de l'écoute on se demande si Gonzales n'est pas en train de se fendre la poire à imaginer nos réactions à l'écoute ! Et cette pochette !! Ce clebard sur Youtube !! Car ça démarrait plutôt bien, même très bien !! Les trois premiers morceaux sont bien produits, même s'ils prennent le risque de se positionner à l'extrême limite du bon goût. J'avais arrêté mon écoute à la fin de Walkway Blues par manque de temps avec le plus grand optimisme, puis à la reprise de l'écoute, horreur ! Bibi the dog brise le rêve d'un digne successeur à Hurry Up, We're Dreaming. Le reste de l'album n'est que descente aux enfers et foutage de gueule. On dirait du mauvais Breakbot, faut le faire !
Des couches et des couches
Anthony sait jouer du synthé, il n'a plus rien à prouver depuis son dernier album, alors pourquoi il s'en va en mettre des tonnes dans celui-ci ? Où est passé la poétique, l'aérien, où est l'audible ?!
C'est à ne rien comprendre: il a pourtant fait l'effort de moins gueuler.. Mais si c'est pour commencer à chanter en français, Atlantique Sud est ignoble, qu'on se le dise !!
Me voilà en colère parce que j'aime l'atmosphère particulière de M83, je frissonne à chaque fois que My Tears are Becoming a Sea monte en puissance ou quand les passages transitoires de Wait viennent arrêter le temps, j'ai été très enthousiaste à entendre Midnight City en radio. Je me rends compte qu'au final, ma playlist M83 ne se résumera pas à des albums, mais des petits morceaux ici et là, le reste on peut le donner aux chiens.