Siouxsie and the Banshees a su se renouveler avec un éclat et un bonheur très marqué jusqu'au milieu des années 80, après ça devient un peu plus compliqué...
Kaléidoscope marque une évolution très sensible dans le répertoire sonore et musical du groupe : fin des guitares saturées pour des guitares au son liquide et souple caractéristique du travail de John Mc Geoch, passage à une esthétique plus métissée. Le groupe se libère de l'influence post-punk pour une musique moins brute et plus sophistiquée, avec des arrangements qui font appel à une gamme d'instruments plus large que pour les précédents albums (synthétiseurs, guitare acoustique).
Happy House est caractéristique de cette évolution. C'est un titre magnifique, une satire de la société de consommation, avec une ironie permanente, jusque dans la musique, avec cette symbiose si parfaite entre les guitares et les percussions. L'autre titre phare de l'album est Christine, avec une très belle guitare acoustique, et des synthès en arrière plan. J'aime énormément Paradise Place, qui renoue avec les guitares saturées mais qui sont en arriète plan, avec des influences vocales quasi orientales.
C'est un très beau disque, où le groupe affirme son souci de se libérer de la gangue musicale dans laquelle il est né pour inventer d'autres univers musicaux.

Zitto
9
Écrit par

Créée

le 4 avr. 2020

Critique lue 190 fois

1 j'aime

Zitto

Écrit par

Critique lue 190 fois

1

D'autres avis sur Kaleidoscope

Kaleidoscope
I-Reverend
8

We're all quite sane.

Quand le monochrome Join Hands a terminé de résonner en ses échos sinistres, on est ébloui par le vif éclair de néons multicolores de Kaleidoscope qui s'allume en 1980. Kaleidoscope est l'occasion...

le 6 sept. 2023

3 j'aime

Kaleidoscope
Zitto
9

Critique de Kaleidoscope par Zitto

Siouxsie and the Banshees a su se renouveler avec un éclat et un bonheur très marqué jusqu'au milieu des années 80, après ça devient un peu plus compliqué... Kaléidoscope marque une évolution très...

le 4 avr. 2020

1 j'aime

Du même critique

Richie
Zitto
5

Eau de rose, sexe et déchéance

Raphaëlle Bacqué a entrepris d'écrire une biographie de Richard Descoings, qui avait gagné dans notre pays un statut rarissime pour un haut-fonctionnaire, celui de star des médias et d'intouchable,...

le 8 mai 2015

12 j'aime

1

La Tête haute
Zitto
7

Bercot, réalisme humaniste

L'auteure s'inscrit dans la lignée des Pialat, Dardenne et Kéchiche, pour ne citer que les plus récents, relevant d'une filiation esthétique pratiquement aussi ancienne que le cinéma, et qui vise à...

le 13 mai 2015

11 j'aime

1

Un amour impossible
Zitto
8

Critique de Un amour impossible par Zitto

Je ne suis pas spécialement fan d’Angot, même si je lui reconnais un univers et une façon de l’exprimer. Mais je dois dire que j’ai été totalement happé et bouleversé par Un amour impossible. Cette...

le 31 août 2015

8 j'aime