PJ, la figure du rock indé depuis 15 ans se met dans la peau d'un journaliste de guerre pour nous sortir cet album d'une poésie viscérale qui prend vite des tournures politiques.Tour à tour dans le personnage du témoin, du soldat , de l'ancien combattant, c'est vraiment l'Angleterre elle même que nous pouvons sentir à travers ces multiples incarnations.
Les guitares se font moins lourdes que dans les albums précedents, beaucoup de morceaux sont joués à l'autoharpe et pour confirmer cet aspect folklorique, les sonorités et les accords généraux rapellent ce que pourrait être un album de pionnier country acidulé.Et je n'en doute pas lorsque je vois PJ, sur scène vêtue d'une longuie robe blanche ou noire et d'un couvre chef de plumes indiennes.
Sa voix se fait beaucoup plus éthérée que par le passé, c'est le cas d'un Battleship hill mystique , new age en voie de tête ou d'un Let england shake qui n'est pas le seul morceau à rappeller ce que fait Björk .
Mais la rockeuse nous sert aussi des morceaux au rythme innés comme Bitter branches qui nous rappellent un rythme qui aurait toujours été là, du fond des âges.
Un rôle de femme dans une guerre sans merci , celle qui vit dans son petit cottage dans la campagne anglaise parvient à poser un regard juste pour un sujet au coeur de l'humanité.L'écriture atteint de hauts niveaux, ça l'a toujours été mais j'ai toujours l'impression d'écouter une poésie en branchant le CD.
Le concept était osé, ce n'est pas l'album de référence absolue que peut être Stories from the city stories from the sea, mais il y a toujours quelques chose de simple dans cette musique résolument rock qui nous fait tripper au plus profond de nos émotions.
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