Leviathan
6.6
Leviathan

Album de Therion (2021)

Gros pétard épique, trop humide ?

Actif depuis 1987, soit en gros ma naissance, Therion est un des pionniers du métal Symphonique Suédois, avant même Nightwish, les plus connus du genre. La bande à Christopher Johnsson à, fort logiquement, fait évoluer son son, bien logique en plus de 30 ans d’existence. C’est ainsi que nous avons désormais du métal symphonique sans grognement, et de plus en plus à dominante vocale féminine.
Leviathan, un des premiers gros albums metal de 2021 en est un exemple, avec une voix de Sandra Laureano omniprésente, dans la continuité du triple album Beloved Antichrist sorti en 2018. Leviathan est par ailleurs également un triple album, sauf qu’il sortira en 3 fois. Réel idée de continuité ou petite entourloupe pour les ventes, on verra bien en fonction des parties 2 et 3 attendues pour l’an prochain.
Loin d’être expert du groupe, je ressort de l’écoute globalement déçu de l’écoute, ou les rythmiques semblent beaucoup plus faibles que dans Deggial par exemple (20 ans déjà), construit avec de multiples ruptures qu’on ne retrouve pas ici.


Beaucoup plus doux, on a l’impression fréquente de se retrouver devant des parties symphoniques du premier album d’Epica (époque The Phantom Agony donc), avec toutes ses qualités mais amputée de tous les growl qui cassaient les rythmes et le chant. La difficulté, c’est qu’on se retrouve alors devant un ensemble qui ne sait pas trop sur quel pied danser, et s’empêtre un peu. On a bien du metal symphonique, à qui il en manque un bout, un côté metal prog qui ressemble de plus en plus à du rock progressif typé années 80 sans en avoir l’inventivité (un petit côté Marillion se dessine sur certains morceaux) et l’on retrouve bien le côté un peu chamanique, mythologique qui dépasse le simple spectre Nordique ou se cantonnent trop de groupes du genre. Cependant, on reste loin d’un Dead Can Dance ou autres groupes typés orientaux.
C’est un peu la force et la faiblesse de découvrir tardivement un « grand » groupe bien implanté : L’ensemble est cohérent, l’album n’est pas mauvais mais ça manque d’un petit quelque chose, d’une offre claire, et ne dépasse pas les grands titres d’autrefois.
Pas vraiment déçu, mais pas vraiment conquis, c’est un album correct mais moyen, ou aucun titre ne se distingue clairement. Ce n’est pas très grave et c’est déjà pas si mal.

Ponchiot
5
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le 26 janv. 2021

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