Cette critique est principalement dédiée à Musica Ricerata. Je tiens d'abord à signaler aux éventuels lecteurs que je n'ai aucune connaissance en vocabulaire musical.
D'abord, vous connaissez probablement Ligeti si vous avez un minimum de culture cinématographique. Si vous avez vu 2001 de Kubrick, vous avez déjà entendu son Lux Externea ! Si vous êtes curieux et que vous avez même vu son dernier film, vous avez entendu la deuxième pièce de Musica Ricerata dont il est question ici.
Cette deuxième pièce se voulait "un coup de poignard dans le coeur de Staline", disait Ligeti en 1953 à la composition de cet opus pour piano... Staline quittera ce monde quelques mois plus tard.
C'est comme ça que j'en suis venu à écouter toutes les pièces. Je pèse mes mots : c'est la plus grande claque pianistique que je me suis prise depuis Debussy.
Si pour vous la musique classique contemporaine est plus composée avec des principes qu'avec le coeur, écoutez Ligeti. Comme je le disais en préambule, je n'y connais rien en terme musical, mais paraît que c'est vachement coton à jouer au piano, ça ne m'étonne pas ! Les rythmes changent, la main droite s'échange soudainement avec la gauche ! On sent la complexité et la réflexion dans chaque note ; mais l'âme est bien là !
Je mentionnais Debussy tout à l'heure, mais pour quelqu'un comme moi qui n'a pas une culture de musique classique énorme, Ligeti m'a plus fait penser à Liszt ! Mais un Liszt qui aura connu le démantèlement du rythme par les jazzmen, qui viendrait de Hongrie et dont la famille aurait été en bonne partie exterminée lors de la deuxième guerre mondiale.
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