Loney, Noir
7.4
Loney, Noir

Album de Loney, Dear (2005)

Nous pouvons dire un grand merci à Emil Svanägen : son projet musical, Loney Dear et la musique qui en découlent sont une vraie bénédiction par ces temps plutôt moroses. Le genre d’artistes qui peut vous faire croire l’espace d’un instant que la pop peut apporter un bonheur éternel. Coup sur coup, sortent internationalement les deux derniers albums du Suédois, avec retard, et grâce notamment à Sub Pop qui a craqué sur l’écriture ciselée du bonhomme. Si Sologne est distribué chez nous par un indépendant, Differ-ant, le dernier Loney, noir se voit promu sur une major, preuve que le buzz monte, monte...Emil excelle dans l’art d’appâter l’auditeur avec sa voix un peu sucrée (un peu à la Tahiti 80) et une jolie ritournelle qui se met en place tranquillement avec une gentille guitare.


Les titres de Loney, Dear sont chaque fois comme un arbre en fleurs qui ne dévoilerait pas tout de suite qu’il fait partie d’une forêt magique. Chaque morceau ne peut laisser imaginer en son début ce que l’on trouvera par la suite. En plus, Emil change chaque fois l’objet de notre surprise et de notre émerveillement : des chœurs enjoués, une section cuivres et bois, des programmations électro (aussi mutine que chez Postal Service), un glockenspiel frivole, ensembles ou séparés, viennent enrichir les morceaux avec luxuriance (Sinister in a state of hope, I am John et tout le reste). Peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse et la machine Loney Dear s’emballe immanquablement avec allégresse et gaîté. Même dans un moment plus calme, comme la valse The meter marks on, il y a toujours cette légèreté qui porte le morceau. Un vrai régal et deux raisons de craquer.

denizor
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Scandinavian Music mon amour !, Les meilleurs albums scandinaves et Les meilleurs albums de 2005

Créée

le 7 sept. 2015

Critique lue 132 fois

1 j'aime

denizor

Écrit par

Critique lue 132 fois

1

D'autres avis sur Loney, Noir

Loney, Noir
bisca
8

Critique de Loney, Noir par bisca

D’abord, il y a cette voix, perchée très haut, tendue vers le ciel, comme pour échapper à la gravité des tourments terrestres. Une voix cousine de celle de Barry Gibb ou de Brian Wilson. Une voix “de...

le 4 avr. 2022

Du même critique

Oiseaux-Tempête
denizor
8

Critique de Oiseaux-Tempête par denizor

Le monde appartient aux ambitieux et Oiseaux-Tempête ne nous propose pas un simple voyage post-rock mais une véritable Odyssée dans une musique qui n’a pas encore livré tous ses secrets. Album après...

le 10 janv. 2014

13 j'aime

Pain Is Beauty
denizor
8

Critique de Pain Is Beauty par denizor

Il est amusant de voir la promo de Chelsea Wolfe ramer pour définir la musique de la demoiselle : « drone-metal-art-folk » tel est le genre-valise utilisé pour catégoriser la musique de l’Américaine...

le 28 oct. 2013

12 j'aime

After My Death
denizor
7

Psyché adolescente et autopsie d'une société

Samaria ou Poetry, le cinéma sud-coréen est hanté par les suicidées adolescentes. Nouvelle pierre à cet édifice mortifère, voici After my death, premier film de Kim Ui-Seok. Glaçant. Kyung-min, une...

le 19 nov. 2018

11 j'aime