D'après l'intitulé d'Apple Music, il s'agit "de productions futuristes et échos folk en hommage à ses racines". C'est un énorme mensonge.
Quand on parle de ses racines, il faut juste savoir que Justin a grandi à Memphis dans le Tennessee, pas loin de la maison d'Al Green. Autant vous dire que toutes les icônes soul de Memphis se retournent dans leurs tombes.
Quant au folk, il n'y en a pas une seule goutte dans cette lotion assez indigeste qu'est Man of the Woods.
C'est comme si cet album vous l'avez déjà écouté, réécouté avant même sa sortie.
Je défie quiconque de, ne serait-ce que fredonner un air d'une seule des 16 chansons de cet album.
Aucune mélodie sort du lot, tout se ressemble, on a l'impression d'écouter parfois certaines chansons de Kanye West dans Life of Pablo (en beaucoup moins bien) ou encore de Pharrell Williams dans GIRL.
Les trois-quarts des chansons sont surproduites (Filthy) et les quelques morceaux d'harmonica (Midnight Summer Jam) ou les accords de guitares électriques (Sauce) n'arrivent pas à masquer l'impression de "déjà vu" ou plutôt "déjà écouté".
Qu'il parte dans des délires rap (Supplies) ou qu'il s'essaye à des choses simples (Man of The Woods) c'est raté.
Je retiendrai peut-être certaines chansons (Higher Higher ; Montana ; Breeze off the pond) qui sont le bon compromis entre surproduction et simplicité, trop rare ici.
D'après Justin Timberlake, le fait que beaucoup d'années séparent ses albums (7 ans entre Future Sex/Love Sounds et the 20/20 Experience puis 5 ans pour cet album) est le gage d'une certaine qualité. De mon côté je commence à croire plutôt qu'il n'a plus (pas ?) grand chose à nous proposer.
A part peut être sa carrière d'acteur dans des seconds rôles chez des grands réalisateurs (Allen, Fincher).
C'est censé être de la pop, si vous voulez en écouter en 2017-2018 autant s'attarder sur le dernier album de Charlie XCX alors.