Vous savez quoi, je suis sûr qu'il a un smartphone en fait.

Saez, c'est un artiste dont je suis fan mais avec qui je pense que je pourrai facilement avoir un contentieux tant le mec cherche à faire son rebelle. C'est pas que je ne suis pas d'accord avec lui, d'ailleurs cette forme de souffrance et de colère qu'il dégage de sa musique est passionnante tant on sent qu'il est sincère (wouaouh sa perf aux Victoires de la musique 2009) , mais... chais pas, il gagnerait quand même à pas prendre tout service de médiatisation comme quelque chose de démoniaque, tout business comme une façon de baiser le peuple. Si il est pas content il arrête de faire des CD, il vend sa baraque et il part vivre en Papouasie Nouvelle-Guinée quoi.

Son dernier album est bien sympathique. Bon, du genre provocateur déjà, on peut voir qu'il a "compris" la leçon depuis la censure de la pochette de J'Accuse en 2010, où cette fois-çi il enfonce encore plus le clou avec un postérieur féminin timidement caché par une bible. La volonté de faire réagir est toujours présente, et pour ceux pour qui ça saoule, il va falloir faire avec... c'est son fond de commerce après tout.

J'ai eu, pour ma part, un peu eu du mal à rentrer dans l'album au début. C'est entre les pistes Les Infidèles et No More que je l'apprécie le plus. Je le trouve, contre toute attente, plus léger et plus varié que ses anciens disques, ce qui sera finalement un bon point puisque j'attendais un peu de ça (comme ce que je dis plus haut). Déjà au niveau des textes, car on a plus l'impression d'en prendre plein la gueule comme c'était le cas dans J'Accuse qui était vraiment un gros coup de gueule, on l'aura compris, et de plus... surprise : le retour de morceaux en anglais !
Mais ce qu'on peut aussi constater, c'est qu'on distingue quelques synthés (vraiment de passage quand même) comme dans Rochechouart, Miami ou Le Roi. Le résultat est dosé, on reste néanmoins sur du rock.
Ensuite, ça parle de ses sujets habituels en général : Les filles (sous différents types), les vices et les faits de société sur un fond de nostalgie de bonne vieille belle et douce France qu'on a perdu (qui a disparu un peu ici vu qu'on se base sur un univers assez américain pour le coup). Mon morceau préféré dedans restera définivement Des Drogues. Je me demande même si je devrais pas le considérer comme un de ses meilleurs (j'éprouve un gros coup de coeur pour les guitares hurlantes du refrain, qui m'ont vraiment marqué).

Bref, je pense qu'une fois qu'on se laisse transporter par son univers, on oublie tout le reste. Dont surtout ce que beaucoup n'aiment pas chez lui, spécialement sa voix. Mais les avis resteront divisés. De toutes façons ça tombe bien : Saez est l'artiste parfait pour conclure par "on aime ou pas", car c'est de toutes façons incontestablement ça qu'il veut.