Je crois que, tant que je prendrais toujours autant de plaisir à imiter la candeur d'une gamine dans tout ce que je fais, dans chacun de mes gestes et chacune de mes pensées (mais d'une manière si parfaite que je ne m'en rend compte que lorsque le les ailes me font défaut et que je retombe), eh bien je crois que je serais toujours aussi amoureuse de Renaud et de ses rythmes, enfin, au moins de ses vieux albums. Je sais, c'est très facile d'aimer Renaud.
Je sais aussi que ses chansons ne sont pas parfaites, il faut le répéter, qu'elles ne sont pas parfaites, parce que ça fait un peu du bien parfois pour s'en souvenir. M'enfin, mon coeur il ne peut pas s'empêcher un peu de bondir quand j'entends ces mélanges d'enfance entrecoupés de balades, et parfois un peu de vulgarité (mention spéciale pour les auto temponeuses, qui sont, je crois, les plus belles trouvailles de Renaud pour le coup). Je pourrais parler des heures de ce que je viens d'entendre, de ces morganes de lui qui me prennent chacun de mes mots et me donnent poètes, qui me rendent poète, des autos tamponeuses et de Loulou, mais ça ne servirait à rien, ce serait sans doute perdu. Enfin, on comprend ce que je veux dire même si la poésie s'efface peu à peu de mon message : c'est sublime quand on a le bon état pour écouter, à se replonger dans l'enfance vraiment.
Par contre, ''je ne suis pas trop en kiff'' (pour faire jeune, parce que 1983, bouh), sur "Dès que le vent soufflera". Trop entendue, peut-être, mais je ne sais pas, je trouve qu'elle est plus populaire, plus simpliste, qu'elle a moins de portée que les autres.