Les Fatals Picards c'est un groupe que j'écoute depuis leurs premiers concerts (album Navet Maria) et Navet Maria a donc fait parti des deux premiers albums que j'ai écouté (avec Droit de Veto).
Fin d'une période, début d'une longue carrière
Pamplemousse mécanique, l'album de la découverte pour beaucoup de monde (et leur passage à l'Eurovision forcément) et donc souvent considéré comme l'album de la maturité du groupe. Mais il faut reconnaitre que c'est avant tout la fin d'une période (celle d'"Ivan Callot") et le début donc de ce que sera les Fatals Picards dorénavant. L'album prends naissance 4 ans après l'arrivée de Paul Léger devenant le chanteur principal du groupe et d'Yves Giraud à la basse qui terminera la formation qui se produit encore aujourd'hui. Ivan Callot s'est mis complétement en retrait de cet album que ce soit pour la production, le chant et quittera le projet quelques mois plus tard pour se consacrer à sa carrière solo.
Et donc ce qui fera la marque de fabrique de cette nouvelle période ce sera les chansons engagés politiquement, ouvertement ou non, emprise d'humour et de second degrés. Certes on n'est pas sur du second degré trash comme Didier Super mais il faut reconnaitre que cela fait le taf et ce premier album est vraiment très bon ! Et là pour le coté "engagé" on voit que c'était une année d'élection et le spectre du second tour de 2002 (Lepen), on ne manquera pas de choix : "Et puis merde je vote à droite !", "Au mariage de Kevin et ma soeur", "La sécurité de l'emploi", "Française des jeux" et "Mon père était tellement de gauche" (même si cette dernière je la préfère dans sa prochaine version).
Toutefois le coté "bouseux philosophe picard" disparait pour un plus général "reflet du quotidien français" et l'humour très con est moins présent. Ce qui donne certains titre un peu plus anecdotiques qui sont certes sympa mais ne font que sourire; à l'image de "Djembé Man", "Cure toujours", "Moi je vis chez Amelie Poulain", "Monter le pantalon". L'humour débile se cantonne a garder une petite couleur d'ironie critique qui l'empêche de trop monter comme la chanson "Je viens d'ici".
Cela n'empêche pas d'avoir quelques titres fort sympathique, "Les dictateurs" et "Seul et célibataire" qui verra une seconde version bonifiée dans l'album suivant.
Bon après il y'a "L'amour à la Française"... Cette chanson je ne peux plus l'écouter en album, même si je me suis récemment rabiboché avec car en live elle fait le taf : ce qui représente bien ce que sera cette seconde période, représenté par la piste bonus "Public", le groupe produira des albums engagé à l'humour un peu moins soutenu mais ce sera pendant ces concerts que l'humour sera complétement présent et qu'ils trouveront leur dimension.