Un album majeur du métal, à ranger aux côtés de classiques comme les Black Album, Reign in Blood ou autre Highway to Hell… de vous savez forcément qui.
Personnellement, ce disque a été un tournant dans mon éducation musicale car il a constitué un de mes premiers pas vers des musiques plus extrêmes (à l'époque, j'écoutais surtout Guns n' Roses).
Roots marie la brutalité du death avec des ingrédients qui pouvaient paraître surprenants à l'époque (et encore aujourd'hui) : à grand renfort d'instruments ou de chants traditionnels (berimbau, djembe…), Sepultura joue à fond sur le côté tribal de sa musique pour un résultat on ne peut plus probant.
Les featurings ne sont jamais gratuits car les morceaux exploitent au mieux les capacités respectives de chacun des invités : Mike Patton et Jonatan Davis hurlent comme jamais, les percussions de Carlinhos Brown sont justes démentes.
Et pour finir, il faut souligner que la production de Ross Robinson convient à merveille à cet album, tant sur les morceaux les plus furieux que sur les respirations acoustiques, assez nombreuses, qui permettent à l'album de ne jamais être indigeste.
En fait, on ne peut rien jeter, et je me dis que le son de Roots était parfait et à sûrement dû influencer une partie de la vague de néo-métal qui allait inonder les ondes par la suite (pour le meilleur et pour le pire).