A Zuma Beach avec Mick....et les autres aussi.
Cher Some girls,
Contrairement à votre grand frère "exile on main street", vous m'étiez à priori plutôt sympatoche.
D'abord, c'est votre papa Mick qui était aux manettes pendant que votre autre papa tentait de se sortir de sa principale maîtresse pas glam du tout, l'héroïne.
Mais bon, ne polémiquons pas, vos deux papas sont là.
Donc, je vous ai écouté.
Et ben...je vous aime toujours bien. Vous envoyez du bois. Vous assurez. Vous êtes une bonne petite fille.
Alors qu'avez vous dans le ventre, petite coquine ?
"Miss you" d'abord. Je mets au défi quiconque de ne pas se trémousser le chamallow sur "la merde disco de Mick". Faut dire que j'adore le disco. Donc, vous commencez bien par un méga tube qui reste un grand moment sur scène. Ecrite d'après la légende/l'histoire pour Jerry Hall, ça lui aura fait quitter Brian Ferry pour Mick...pas la plus grande idée de sa vie, mais passons.
"When the trip coming down". Un rock fiévreux qui est aussi une chanson....engagée. Ben merde. Un jeune homo foutu dehors de chez lui qui cherche du boulot dans New York et Los Angeles, exploité et probablement abusé. Une réussite qui fait bouger le tutu. Aussi.
Just my imagination. Une bonne reprise des Temptations qui fait AUSSI bouger le fondement. (combien de temps va t'elle réussir à ne pas être grossière ? Le suspens est à son comble.
Some girls. Quand on kiffe vraiment une chanson, c'est presque dur d'en parler. Mais "some girls", c'est potache, coquin et surtout....heu...comment est il possible de ne RIEN comprendre à ce point au sens d'une chanson ?
Dès les premières lignes "Some girls give money", il est évident que Jagger se met dans la peau d'une pute de luxe, (dans la peau vraiment ?) masculine qui reçoit des cadeaux des filles. Certaines allusions à ses "soucis" personnels 'some girls made me childrens I only made love to herr once." font sourire. (mets une capote, la prochaine fois.)
Quand aux clichés '"racistes", ils ne sont que ça. Des clichés. L'ironie de l'interprétation est d'ailleurs très révélatrice.
Et à propos du passage qui a fait scandale 'Blacks girls wanna just get fucket all the night", je rappellerais les paroles de Keith citées par Stanley Booth "Mick se trouve toujours les pires gonzesses. Et si c'est une noire, il la prend choisit toujours la plus blanche possible." A méditer...(enfin si vous voulez)
Lies. Le point faible. Dansant mais lassant.
Far away eyes. Un morceau country amusant et ironique. Jagger se transforme quasiment en prêcheur. J'ai un faible pour le côté 'on joue de la guitare près du feu" à la Springteen. Une de mes chéries.
Respectable. Un de mes défouloirs préférés. A écouter à fond en hurlant "you fuck my wife (tribute Garcia/De Caunes,) au lieu de "don't take my wife." Règlements de compte à Ok Stones entre époux et morceau sacrément pèchu où on voit que Keith était un tout petit peu là quand même entre deux brumes....(oui, je suis méchante, je sais. Crucifiez moi.)
Before they make me run. J'ai une reprise dont mon mari dit qu'elle sonne "fausse." Celle ci sonne vrai et sonne bien. Je n'ajouterais rien sur les paroles, classique lamentation de défoncé privilégié sur les méchants flics qui le font courir. Parait en plus que les paroles sont de Jagger. Admirez mon objectivité. Merci d'avance.
Beast of burden. Oh, elle est meugnonne, celle là...mais un peu obscur. Elle ne dit pas "merci mec de t'être tapé tout le boulot pendant que je passais mon temps avec les gorilles dans la brume (oui, vous pouvez rire, elle est excellente,) elle dit "je ne vais pas passer ma vie à bosser, rentrons et baisons". Heu....y'a un truc qui m'échappe. Mais elle est meugnonne quand même.
Shattered : peut être une des meilleures chansons et une des plus méconnues sur New York et le sentiment d'euphorie et d'épuisement que cette ville procure. Pour la petite histoire, il n'y a pas que mes oreilles qui frémissent de plaisir quand Jagger répète "and sex, and sex and sex.".....
En 2011 est sortie la version remixée de "some girls" avec des morceaux inédits. Pas vraiment convaincue de l'utilité du truc, (contrairement à votre ainé 'exile on main street" qui a des pépites sur sa version adulte) je retiendrais "Claudine" "We had it all," une ballade mélancolique chantée par Keith et "don't be a stranger" qui sonne comme une chanson faite sous LSD, selon mon amoureux.
Donc, voilà soldat "some girls" je suis contente de vous :
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