Grandiose et intimiste, épique et chaleureux. Entre hip-hop, soul, funk et orchestrations grandiloquentes, le quatrième album de la rappeuse londonienne Little Simz (et probablement son meilleur) est un gigantesque (1h05) périple qui groove à chaque instant - quel bonheur, putain - et ce même lorsque les orchestrations apportant de "l'épique" à l'ensemble font leur entrée : un exploit.
Des sujets tels que le féminisme, le racisme, la famille et l'amour sont traités au fil de l'album. Alors oui, techniquement, on a affaire à un album de rap conscient. Mais pas du rap conscient chiant de p'tit mec privilégié qui te sort des mots compliqués pour se la péter, non, du VRAI BON RAP où le flow "so british" de Lil Simz glisse sur les instrus pour notre plus grand plaisir.
Une bonne grosse tarte de rap UK comme on en avait pas vu depuis longtemps, pleine d'une richesse qui fait beaucoup de bien, tant au niveau des paroles, rédigées d'une main de maître et rappées avec un flow et une voix qui marquent de manière indélébile, qu'au niveau des instrumentales, mélangeant tout un tas d'influences pour ressortir un résultat brûlant - mais qui ne sent jamais le réchauffé.