Poser une appréciation négative sur un album d'Alice in Chains est un supplice croyez-moi ou pas,
j'en ai plus rien à carrer de toute façon, bordel j'ai écouté un album chiant d'Alice in Chains... et ça a du mal à passer.
Je pensais que la machine était relancée moi !
Avec "Black gives way to blue" ce putain d'album prétentieux quand j'y repense... qui m'a bien fermé la bouche n’empêche. Du gros son comme avant, des compos variées. Une belle évolution en somme.
Mais ce disque m'a vendu du rêve, de l'éphémère, un CDD sans renouvellement.
Parce que "The Devil Put Dinosaurs Here" est chiant à mourir, lui.
Ces génies du spleen et des gros riffs dissonants ont tiré leurs dernières cartouches.
Il faut comprendre que le carburant qui fait tourner la machine est passé au sans plomb depuis la retraite et l'overdose fatale de Layne Staley. La dame blanche ne fait plus partie du voyage.
Finie la descente en pleine poudreuse, maintenant c'est plutôt tasse de déca et vapoteuse au bec.
Bon je divague, mais merde, faut avouer que l'absence de Staley - qui s'oubliait presque miraculeusement dans l'album précédent - se fait sentir dangereusement à présent.
Alors OK, on ne pourra pas leur reprocher de rester fidèles à leur musicalité. C'est bien un skeud d'Alice in Chains y'a pas à tortiller. Jerry Cantrell n'a pas perdu son timbre plaintif, celui qui secondait si bien la voix de Staley. Il doit à présent se démerder avec un autre chanteur insipide au micro en faisant ses chœurs. Un exercice qu'il a révisé quelques années auparavant dans ses prod. solo. avant de reprendre du service en groupe.
Une unique voix cependant, les deux se ressemblant tellement dans le ton, et qui a une vilaine tendance à accentuer la monotonie générale. Accompagnant ces nappes de guitares en fond, systématiquement dans chacune de ces foutues compos. Une mauvaise recette qu'ils s’entêtent à conserver tout au long des 12 pistes.
Compliqué de varier les morceaux, d'ailleurs aucun n'arrive à vraiment sortir du lot. Une sorte de masse sonore de plus d'une heure, presque indigeste.
Et c'est bien ça le pire, cette uniformité dans le médiocre...