I never thought that this day would end
Avec The Top, sorti un an plus tôt, The Cure avait déjà changé complètement de son pour un retour à une musique plus Pop. En effet, il est loin le temps de Pornography. The Head on the Door continue donc dans la lignée de son grand frère, à la seule différence qu'il aura un succès autrement plus retentissant que ce dernier. Qui n'a jamais entendu "Close to Me" ou "In Between Days" ? Je vous le demande.
En tout cas sachez que l'album ne se limite pas à ces deux tubes et qu'il est assez varié, en fin de compte. Ainsi, les morceaux très Pop et pleins d'énergie tels que "Six Different Ways" et "In Between Days" côtoient des incursions dans l'esprit de la trilogie glacée du groupe ("Sinking", "Kyoto Song") ou des titres plus dansants comme "Screw" ou encore "Baby Screams" (dont la montée de voix sur le refrain rappelle étrangement "The Hanging Garden", sur Pornography).
Alors non, certes, nous n'aurons pas droit à ces magnifiques cris du coeur, ces complaintes que dis-je, ces appels désespérés qui faisaient tout le génie des albums les plus déprimants de la bande à Robert Smith. Ici, ce sont des morceaux plus accessibles, et bien plus joyeux que l'on nous offre. Et alors ? Ce qui est le plus important au final, c'est qu'ils le fassent avec talent. C'est le cas ici. Même si l'album n'est pas très perméable aux écoutes répétées, l'ensemble fait mouche et on en apprécie chaque seconde.
Un album qui surprendra ceux qui connaissaient The Cure surtout pour Disintegration ou Pornography, mais qui ne manquera pas de plaire à ces derniers s'ils ont un minimum d'ouverture d'esprit. Et surtout, un album qui s'apprécie en toutes circonstances par sa diversité musicale. On en redemande.